Un «appel solennel» en faveur du logement social a été signé mercredi pour la première fois entre les principales confédérations syndicales et des associations de lutte contre l'exclusion et de défense de l'habitat. Ils réclament «une politique du logement à la hauteur de la crise».

«Il manque aujourd'hui 900.000 logements dans ce pays pour répondre aux besoins», selon l'appel signé entre les syndicats (CFDT, la CGT, la CFE-CGC, la CFTC), le collectif Alerte (41 associations) et des associations de défense de l'habitat (Confédération syndicale des familles-CSF-, l'Union sociale de l'habitat -USH- Confédération nationale du Logement -CNL-...).

Les signataires demandent le renforcement de l'efficacité sociale du système des aides au logement. Ils souhaitent notamment «indexer les aides sur l'indice servant à l'indexation des loyers» et supprimer le seuil de 24 euros, en dessous duquel les aides ne sont pas versées.
Ces derniers réclament également l'application de la loi SRU et le doublement des objectifs d'éradication des logements indignes (passer de 20.000 à 40.000).
«L'Etat doit rester le garant du droit au logement», ajoutent-ils, souhaitant une loi sur le «droit au logement opposable» pour offrir des voies de «recours amiables ou contentieuses» à tous les mal-logés.
«C'est important pour nous de développer des relations avec les associations», a estimé le président de la CFTC Jacques Voisin, présent à la signature avec le secrétaire général de la CFDT François Chérèque.
Jacques Voisin a notamment évoqué la «souffrance» des salariés en raison «des loyers élevés (qui représentent) 40% des budgets, l'éloignement du domicile et du travail, la mauvaise qualité du logement». Au nom de la CGT, Agnès Naton a quant à elle affirmé que dans son département, la Haute Savoie, «des saisonniers» de stations de ski «vivent dans leur voiture». Et François Chérèque de renchérir : «Le logement et le travail sont directement liés. Nous sommes choqués par les ?travailleurs pauvres?»...

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