Jacques Chirac a inauguré lundi matin à Saint-Aubin, dans l'Essonne, le synchrotron Soleil de troisième génération, un anneau de béton de 364 mètres de circonférence, abritant un grand instrument destiné à sonder la matière grâce à la lumière ultra brillante.

Lancé en 2000, le projet de synchrotron Soleil représente un coût total d'environ 280 millions d'euros, financés à plus de 70% par la région Ile-de-France et le département de l'Essonne.

Dans un discours devant plusieurs centaines de chercheurs, le chef de l'Etat a salué lundi le synchrotron comme «une réalisation exemplaire» cet équipement de très haute technologie. «La France dispose aujourd'hui d'un instrument unique : un anneau impressionnant, de plus de trois cents mètres, dont les appareils ont été réglés au millième de millimètre», a-t-il ajouté. Jacques Chirac a visité pendant près d'une heure et demie le synchrotron, installé sur le plateau de Saclay, au sud de Paris, qui a la capacité de produire une lumière extrêmement puissante, 10.000 fois plus intense que la lumière solaire.

Au coeur du système, le gigantesque accélérateur de particules fonctionne déjà depuis plusieurs mois. Sur cet anneau de 354 mètres de circonférence, protégé par un tunnel, les électrons circulent à une vitesse proche de celle de la lumière, accumulant une énorme et constante énergie.

Pour la mise en exploitation, l'effectif du personnel permanent de Soleil est d'environ 300 personnes. Il sera porté à près de 400 en 2009, lorsque l'installation sera en pleine exploitation.

Treizième dans le monde et deuxième en France, après Grenoble, le synchrotron Soleil de troisième génération devrait attirer des centaines de chercheurs du monde entier.

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