La présidente du Cnoa a rencontré Cécile Duflot afin de discuter de l'abaissement de la surface plancher et de la loi Alur. A l'issue de cet entretien, elle nous livre ses premières impressions. Interview.
Batiactu : Vous venez de rencontrer la ministre Cécile Duflot pour parler du logement, et notamment du projet de loi Alur, êtes-vous satisfaite ?
Catherine Jacquot : Nous approuvons les mesures préconisées par la loi ALUR, particulièrement dans son titre 4, qui concerne l'urbanisme : la lutte contre l'étalement urbain, la construction sur des zones déjà urbanisées du projet, la suppression des coefficients des sols permettront de mettre en œuvre un urbanisme durable. Il ne faut pas réitérer les erreurs du passé, nous devons préserver les périphéries de nos villes et nos paysages. De plus, pour mutualiser les moyens et avoir une meilleure qualité de l'aménagement, il y a une réelle nécessité de délégation de compétence de l'urbanisme au niveau de l'intercommunalité. Désormais, selon la ministre Cecile Duflot, le PLUI devient la règle générale et non plus une option. Certains maires de petites communes peuvent bloquer le PLUI. Ils s'opposent donc à la règle générale en faisant jouer leur minorité de blocage. Nous disposons alors de trois ans pour dialoguer avec eux, et les convaincre.
Catherine Jacquot : Nous approuvons les mesures préconisées par la loi ALUR, particulièrement dans son titre 4, qui concerne l'urbanisme : la lutte contre l'étalement urbain, la construction sur des zones déjà urbanisées du projet, la suppression des coefficients des sols permettront de mettre en œuvre un urbanisme durable. Il ne faut pas réitérer les erreurs du passé, nous devons préserver les périphéries de nos villes et nos paysages. De plus, pour mutualiser les moyens et avoir une meilleure qualité de l'aménagement, il y a une réelle nécessité de délégation de compétence de l'urbanisme au niveau de l'intercommunalité. Désormais, selon la ministre Cecile Duflot, le PLUI devient la règle générale et non plus une option. Certains maires de petites communes peuvent bloquer le PLUI. Ils s'opposent donc à la règle générale en faisant jouer leur minorité de blocage. Nous disposons alors de trois ans pour dialoguer avec eux, et les convaincre.
Batiactu : Souhaiteriez-vous que la loi aille encore plus loin ?
C.J : A terme, nous pourrions envisager que les intercommunalités délivrent les permis de construire. Autre point sur lequel il serait intéressant de discuter : la production de documents d'urbanisme en 3D, avec des éléments graphiques (maquette de ville réelle ou virtuelle) afin d'améliorer la compréhension des projets et favoriser et faciliter l'échange avec le citoyen. Il faut démocratiser l'urbanisme et mettre en place des espaces de dialogue.
Batiactu : Vous avez également porté auprès de la ministre le message des architectes en faveur de l'abaissement du seuil obligatoire du recours à l'architecte, pensez-vous avoir été entendus ?
C.J : Nous sommes désappointés, inquiets et décidés à faire valoir le droit à l'architecture pour tous. Si les ministres Aurélie Filippetti et Cécile Duflot nous soutiennent, il se pourrait que l'arbitrage au niveau de Matignon ne soit pas en notre faveur. La conjoncture économique, les lobbies de la maison individuelle sont autant de facteurs que le Gouvernement étudie en ce moment. Cependant, rappelons que l'architecture ne s'adresse pas seulement à une minorité de gens fortunés. Faire appel à un architecte va dans le sens de l'intérêt public et de l'usager. La qualité architecturale est un droit pour tous. Nous comptons bien poursuivre nos efforts, soutenus par toute la profession, nous allons écrire au premier ministre pour lui redire toute l'importance qu'a cette mesure pour les architectes et le public.