Alors que la catastrophe au Japon a relancé le débat du nucléaire, l'énergéticien français EDF a présenté jeudi des propositions pour renforcer la sûreté et la maîtrise de son parc de production nucléaire. Découvrez les principaux axes de réflexion.
Dans un contexte difficile où le Japon doit faire face à une catastrophe nucléaire avec, comme dernier événement, l'interdiction pour tout habitant de pénétrer dans la zone d'évacuation de 20 km autour de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, EDF a présenté jeudi des propositions devant le collège des commissaires de l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). Ces mesures visent à renforcer la sûreté et la maîtrise du parc de production nucléaire.
Parmi les volets abordés, on peut citer l'évaluation des moyens techniques et humains d'ores et déjà prévus en cas d'accident au meilleur niveau. Ensuite, vient la création d'une «task force» nationale d'intervention rapide d'EDF, pour améliorer le dispositif de crise, constituée de matériels complémentaires d'apport en électricité et en eau, avec des moyens de transports et humains dédiés, mobilisables dans les 24 à 48 heures, à l'échelle d'un site. Enfin, EDF évoque un ré-examen approfondi de la conception des centrales. «Il s'agit de s'assurer des marges de sûreté des installations face des événements tels que les séismes, les inondations, les pertes d'alimentations électriques et de refroidissement. Ces revues engagées d'ici à fin 2011 concerneront tant les réacteurs que les piscines de stockage du combustible», souilgne l'énergéticien.