CHANTIER VERT. A la Confluence, les immeubles de logements sont de véritables moteurs en matière de développement durable. Dernier en date, la résidence Amplia qui a la particularité de produire plus d'énergie qu'elle n'en consomme. Imaginée par le duo Lipsky et Rollet, elle se distingue par son immense sur-toiture de plus de 800 m2 de panneaux photovoltaïques. Visite.
Le nouveau quartier lyonnais de la Confluence continue d'accueillir de nouveaux programmes de logements. Véritable laboratoire en la matière, le site expérimente des nouvelles façons de vivre, notamment en mettant l'accent sur l'environnement.
Comme aime à le souligner le maire de la ville, Gérard Collomb : "La ville de demain, c'est une ville sobre et socialement active". C'est dans ce cadre que le projet Amplia s'est lancé le défi d'être une résidence qui produit plus d'énergie qu'elle n'en consomme. Au total, le bâtiment, qui a décroché le label BBC Effinergie, doit atteindre une consommation de 60 kwh/m2/an. Pour y parvenir, un vaste programme a été mis en place parmi lequel plus de 800 m2 de panneaux photovoltaïque dont 130 m2 de panneaux photovoltaïques semi-transparents (bi-verre) en sur-toiture. Néanmoins, l'énergie dégagée ne servira pas directement au bâtiment : "Un investisseur récupérera les bénéfices de la vente à EDF pendant 22 ans", souligne l'architecte Pascal Rollet. Reste que 115 m2 de capteurs solaires produiront de l'eau chaude avec, si besoin, le complément d'une chaudière à gaz. D'autre part, cette cinquième façade, avec ses débords, permet de protéger les terrasses de l'ensoleillement et ainsi améliorer le confort d'été. Un parti pris en adéquation avec l'approche bioclimatique du projet puisque chaque détail a été étudié en fonction de l'orientation : vent, position du soleil, etc. Ainsi, du triple vitrage a été posé au nord tandis qu'à l'ouest, il s'agit simplement de double vitrage.
Des loggias, un petit coin de paradis
A cela s'ajoutent également les loggias, qui se présentent comme des petits jardins d'hiver et/ou d'été et jouent un rôle de sas intermédiaire thermique modulable. Equipées de Nacos (lames de verre horizontales inclinables), elles offrent la possibilité d'ajuster les ouvertures afin de réguler les besoins en fonction des saisons. Symbole d'Amplia, les loggias participent à l'identité du bâtiment, une volonté des architectes : "Le logement est assez simple mais c'était important d'apporter des prolongements. Les occupants cherchent des appartements plus grands et les balcons et terrasses leur donnent cet espace de vie supplémentaire", analyse Pascal Rollet.
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La qualité de vie comme moteur
Un souci de qualité de vie porté par les loggias mais exploré également dans les intérieurs à travers l'utilisation de matériaux écologiques comme des peintures limitant les composés organiques volatiles (COV) et des revêtements de sols comme le mamorléum. Les 66 appartements, du T1 au T6 allant de 41 m2 à 137 m2 sur 5 étages, sont tous traversant et profitent ainsi de l'apport de lumière naturelle. Résultat : les résidents semblent convaincus. "Même si nous avons dû nous adapter à la ventilation double flux au début, les prestations d'une résidence BBC sont très agréables et la vue sur la Saône est un véritable privilège", souligne une propriétaire d'un duplex.
Lyon, une "smart city" ?
Avec la résidence Amplia, le quartier de la Confluence poursuit donc son travail sur le développement durable. D'ailleurs, Pascal Rollet le confie : "Il faudra suivre et perfectionner le bâtiment". Une démarche que la ville compte bien continuer et pense même aller plus loin : "On va essayer encore de progresser. Nous pourrions bien mettre à disposition des entreprises des voitures électriques avec des bornes qui seraient chargées par l'énergie produite par les bâtiments!", s'enthousiasme le maire de Lyon. Une manière de tisser du lien, entre ville, logements et entreprises.
Un bâtiment à énergie positive à Lyon
Le quartier de la Confluence, véritable laboratoire en matière de logements, accueille un bâtiment qui a la particularité de produire plus d'énergie qu'il n'en consomme.
Un programme et des équipements verts
Parmi les équipements, on peut citer les panneaux solaires, la récupération des eaux de pluies, l'orientation du bâtiment.
Des lamelles ajustables
Equipées de Nacos (lames de verre horizontales inclinables), les loggias offrent la possibilité d'ajuster les ouvertures afin de réguler les besoins en fonction des saisons.
Vue sur les loggias
Les loggias participent entièrement à l'identité du bâtiment. Elles peuvent être ouvertes ou fermées l'hiver.
Ouvertures
Loggias fermées
Loggias ouvertes
Sur-toiture
La sur-toiture avec ses débords, permet de protéger les terrasses de l'ensoleillement et ainsi améliorer le confort d'été.
Toiture et photovoltaïque
Plus de 800 m2 de panneaux photovoltaïque dont 130 m2 de panneaux photovoltaïques semi-transparents (bi-verre) en sur-toiture.
Salon avec vue
Ici, le salon d'un duplex donne sur la Saône.
Salle de bains
Vue
La vue des coursives sur des loggias visent à donner l'idée de prolongement entre l'extérieur et l'intérieur.
Architecte : Lipsky et Rollet
Co-promoteur : Vinci Immobilier et Brémond
Programme : 66 appartements
Début des travaux: septembre 2010
Fin des travaux : septembre 2012
coût de construction : 8 615 203 euros HT hors toiture photovoltaïque, soit un prix de 1550 euros/m2 environ toujours sans sur-toiture.