Contrairement au reste de léconomie, le secteur du bâtiment a continué de résister au premier semestre 2003, mais selon Christian Baffy, président de la Fédération Française du Bâtiment (FFB), des incertitudes demeurent, et notamment le maintien de la TVA à taux réduit dont la suppression pourrait coûter 50.000 emplois.
A la Fédération Française du Bâtiment, loptimisme est encore de rigueur, même si la rigueur attendue du budget 2004 reste la principale préoccupation des représentants des entrepreneurs du BTP. «Nous sommes, bien entendu, conscients des problèmes budgétaires du moment, mais nous ne saurions accepter que le secteur du bâtiment fasse particulièrement les frais de cette rigueur» a déclaré Christian Baffy à loccasion dune rencontre avec la presse. Et le président de rappeler «quun euro de CA investi dans le secteur crée deux fois plus demplois que dans le reste de léconomie».
Pour la FFB, il ny a pas encore péril en la demeure et les fondamentaux sont bons. Ainsi, malgré une légère érosion, les carnets de commandes restent élevés (5,4 mois en juillet), le taux dutilisation des capacités de production reste à un niveau relativement et surtout, contrairement aux autres secteurs de léconomie, le bâtiment continue à créer de lemploi. «Sur lensemble de lannée, le chiffre sera de lordre de 7.000 emplois nouveaux créés» précise Christian Baffy.
Pour le FFB - qui pronostique pourtant un repli probable de 1,1% de la production bâtiment pour 2003 - ce solde positif en matière demploi sexplique par «le souci des entreprises de desserrer les contraintes de production et le recul du travail intermédiaire».
Reste que les fissures apparues en 2002 se confirment et notamment le fort recul du non résidentiel. Léquilibre est donc fragile et dans ce contexte, lenvironnement institutionnel (budget, TVA à 5,5%, prêt à taux zéro...) prend une dimension toute particulière.
La principale crainte des professionnels du BTP concerne la TVA à 5,5%. Le contentieux entre Bruxelles et Paris - au sujet notamment du déficit français - pourrait se traduire par une suppression de ce régime dexception dont larrêt est programmé pour la fin de lannée. «La mesure à fait ses preuves» martèle Christian Baffy. «Même si linquiétude sest renforcée ces derniers jours dans un contexte européen tendu, tout doit être fait pour la maintenir» explique le président de la FFB en ajoutant avoir reçu, ce lundi même, des garanties du Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin sur lengagement du gouvernement en ce sens.
Pour les professionnels du bâtiment, si cette mesure nest pas reconduite, quelque 50.000 emplois seraient directement menacés. Certes, déventuelles mesures de compensation (notamment fiscales) sont dans les cartons, mais aucune na la lisibilité et la portée de la TVA à taux minoré. «Il y aurait par ailleurs un blocage immédiat le temps que nos clients se réapproprient ces nouvelles mesures. Et ce blocage pourrait coûter cher à nos entreprises» explique-t-on à la FFB.
Les autres sujets de préoccupations des professionnels sont davantage liés au budget 2004. La FFB craint notamment que lAgence Nationale pour lAmélioration de lHabitat (ANAH) en fasse à nouveau les frais. «Les crédits ont fortement baissé entre 2000 et 2003, période au cours de laquelle on est passé de 510 à quelque 310 millions deuros après gel et annulation» constate Christian Baffy. «On comprendrait mal que le gel se transforme en annulation et que le budget 2004 reproduise celui de 2003 alors que la demande des professionnels bailleurs est forte et que la contribution sur les revenus locatifs (ex Taxe Additionnelle au Droit au Bail) est très largement supérieure aux subventions» poursuit le président de la FFB.
Si le gouvernement poursuit dans cette voie, plus de 50% des montants de cette «contribution sur les revenus locatifs (CRL)» pourraient ainsi être confisqués par le Budget. La FFB va même jusquà poser la question de la légitimité de la CRL et lavenir de lAgence.
Pour la FFB, il ny a pas encore péril en la demeure et les fondamentaux sont bons. Ainsi, malgré une légère érosion, les carnets de commandes restent élevés (5,4 mois en juillet), le taux dutilisation des capacités de production reste à un niveau relativement et surtout, contrairement aux autres secteurs de léconomie, le bâtiment continue à créer de lemploi. «Sur lensemble de lannée, le chiffre sera de lordre de 7.000 emplois nouveaux créés» précise Christian Baffy.
Pour le FFB - qui pronostique pourtant un repli probable de 1,1% de la production bâtiment pour 2003 - ce solde positif en matière demploi sexplique par «le souci des entreprises de desserrer les contraintes de production et le recul du travail intermédiaire».
Reste que les fissures apparues en 2002 se confirment et notamment le fort recul du non résidentiel. Léquilibre est donc fragile et dans ce contexte, lenvironnement institutionnel (budget, TVA à 5,5%, prêt à taux zéro...) prend une dimension toute particulière.
La principale crainte des professionnels du BTP concerne la TVA à 5,5%. Le contentieux entre Bruxelles et Paris - au sujet notamment du déficit français - pourrait se traduire par une suppression de ce régime dexception dont larrêt est programmé pour la fin de lannée. «La mesure à fait ses preuves» martèle Christian Baffy. «Même si linquiétude sest renforcée ces derniers jours dans un contexte européen tendu, tout doit être fait pour la maintenir» explique le président de la FFB en ajoutant avoir reçu, ce lundi même, des garanties du Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin sur lengagement du gouvernement en ce sens.
Pour les professionnels du bâtiment, si cette mesure nest pas reconduite, quelque 50.000 emplois seraient directement menacés. Certes, déventuelles mesures de compensation (notamment fiscales) sont dans les cartons, mais aucune na la lisibilité et la portée de la TVA à taux minoré. «Il y aurait par ailleurs un blocage immédiat le temps que nos clients se réapproprient ces nouvelles mesures. Et ce blocage pourrait coûter cher à nos entreprises» explique-t-on à la FFB.
Les autres sujets de préoccupations des professionnels sont davantage liés au budget 2004. La FFB craint notamment que lAgence Nationale pour lAmélioration de lHabitat (ANAH) en fasse à nouveau les frais. «Les crédits ont fortement baissé entre 2000 et 2003, période au cours de laquelle on est passé de 510 à quelque 310 millions deuros après gel et annulation» constate Christian Baffy. «On comprendrait mal que le gel se transforme en annulation et que le budget 2004 reproduise celui de 2003 alors que la demande des professionnels bailleurs est forte et que la contribution sur les revenus locatifs (ex Taxe Additionnelle au Droit au Bail) est très largement supérieure aux subventions» poursuit le président de la FFB.
Si le gouvernement poursuit dans cette voie, plus de 50% des montants de cette «contribution sur les revenus locatifs (CRL)» pourraient ainsi être confisqués par le Budget. La FFB va même jusquà poser la question de la légitimité de la CRL et lavenir de lAgence.