Eiffage prévoit de réorganiser son activité "métal" en France. Au programme : fermeture de deux usines et suppressions de 239 postes. Explications.
Eiffage engage une réorganisation de son activité métal. Une décision qui va entraîner la fermeture de l'usine de Maizières-les-Metz (Moselle), entre Nancy et Metz, l'usine d'Etupes (Doubs), qui est à côté de Sochaux et "en grande partie" de celle de Martot (Eure).
Eiffage "confirme avoir présenté un plan de sauvegarde de l'emploi le 4 juin concernant potentiellement 239 postes" et prévoyant la fermeture des deux usines, a indiqué à l'AFP un porte-parole. L'usine normande de Martot est la plus touchée avec 98 postes supprimés, devant celles de Maizières-sur-Metz (78 postes supprimés), Fos-sur-Mer (33) et Etupes (30), précise-t-il. La direction aurait présenté un plan de reclassement qui toucherait 400 postes.
Cette décision s'explique par un ralentissement de l'activité du métal en France, Eiffage veut "faire fabriquer toutes les petites pièces qui n'ont pas de valeur ajoutée en Pologne", où le coût de la main-d'œuvre est moins élevé, souligne Bruno Duvernet, délégué central CFDT. Toutefois, "toutes les fabrications de structures qui sont un peu compliquées, ils les garderaient sur Lauterbourg" (Bas-Rhin), à la frontière allemande, où Eiffage est implanté, note-t-il.
La première réunion de négociation avec les organisations syndicales devrait se dérouler vendredi, a indiqué le groupe de BTP et de concessions. Les parties concernées devraient parler des mesures d'accompagnement. L'entreprise devrait proposer aux personnes touchées par le plan social "des formations, des mutations et des facilités pour partir en retraite", ainsi que des reclassements dans les autres entreprises du groupe Eiffage (TP, Construction, etc.), selon bruno Duvernet.
En 2014, le chiffre d'affaires de l'activité métal d'Eiffage a chuté de 2,2% pour s'établir à 894 millions d'euros.