Le tribunal des affaires de sécurité social de Tours vient de confirmer une décision de la Caisse primaire d'assurance maladie, qui avait classé le suicide d'un employé de centrale nucléaire comme maladie liée au travail.
«Pour une fois, un tribunal a reconnu comme maladie professionnelle la dépression qui a conduit le salarié au suicide», a indiqué à l'AFP Guy Cléraux, secrétaire général CGT à Chinon (Indre-et-Loire). En effet, le tribunal des affaires de sécurité sociale (Tass) de Tours vient de conclure que le suicide d'un technicien de la centrale nucléaire de Chinon était dû au travail, contredisant EDF qui soutenait le contraire.
Technicien supérieur à la centrale nucléaire de Chinon, Dominique Peutevynck, 49 ans, s'était donné la mort en 2004. L'année suivante, la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) de Tours avait déclaré que ce suicide serait pris en charge comme un décès lié à une maladie professionnelle car il justifiait d'un «lien direct et essentiel avec l'activité professionnelle». C'est sur cette décision qu'EDF avait saisi le Tass.
Selon les syndicats, trois autres employés de cette centrale se seraient suicidés entre 2005 et 2007, évoquant une surcharge de travail.