L'éventualité d'une guerre au Proche-Orient et l'effondrement des Bourses ne semblent pas freiner le marché des cessions en blocs d'immeubles. Suez devrait vendre neuf immeubles en Europe, et l'Etat pourrait se débarrasser à son tour d'actifs immobiliers.

Le groupe dirigé par Gérard Mestrallet a décidé de placer sur le marché les derniers biens de son patrimoine. Que ce soit le siège social de la rue de-la-Ville-L'évêque, à Paris, l'ancien siège de la rue d'Astorg ou un immeuble de Bercy, la décision, prise en mai dernier, viendrait d'être accompagnée du choix de la banque conseil. Selon Les Echos, BNP Paribas aurait à gérer la vente de neuf immeubles en Europe, dont quatre à Paris.
Le groupe indique ne vouloir que profiter de la bonne tenue du marché immobilier. Autrement dit, ces ventes n'auraient rien à voir avec la volonté du groupe d'entamer une nouvelle stratégie de rotation d'actifs. Il rappelle également qu' " environ la moitié des entreprises du CAC 40 sont d'une manière générale locataires des immeubles qu'elles occupent ". France Télécom, EDF ou Thalès ont récemment cédé leurs actifs immobiliers.

Thalès devrait d'ailleurs vendre dans les prochains mois la deuxième tranche de ses biens, tandis que les observateurs attendent une autre grosse opération, que serait le dossier Alstom, estimé à environ un milliard d'euro.
Le patrimoine de l'Etat français pourrait lui aussi faire l'objet d'une vente. Du moins une mission de réflexion a-t-elle été confiée à l'inspection des Finances, dont les résultats devraient être connus en novembre.
Mais l'opération n'est pas si simple. Si l'Etat cherche à réduire les déficits publics, le gouvernement italiens a eu la même idée avant lui. Seulement Bruxelles lui a indiqué que les recettes de ses ventes ne pouvaient nullement être comptabilisées dans en déduction du déficit public, en tout cas pour ceux dont l'Etat s'est engagé à rester locataire sur le long terme.

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