BILAN DE LA CONCERTATION. Le texte de la stratégie nationale bas carbone a fait l'objet de 275 commentaires à la suite de sa mise en consultation par le ministère entre le 20 janvier et le 19 février. Les pouvoirs publics ont relevé 57% de prises de position négatives à l'égard de cette SNBC.
La stratégie nationale bas carbone (SNBC) a été mise en consultation par le ministère de la Transition écologique et solidaire, du 20 janvier au 19 février. Les pouvoirs publics viennent de publier le compte-rendu de cette appel à contributions. Et les résultats semblent mitigés. Certes, les acteurs partagent en totalité l'objectif de parvenir à la neutralité carbone en 2050. Mais 57% des avis formulés dans le cadre des 275 contributions (dont 29 issues d'acteurs institutionnels) sont négatifs, et 39% neutres (4% seulement sont positifs). Le compte-rendu insiste toutefois sur le fait que "le mode de classification adopté peut conduire à gommer le caractère mesuré d'une grande partie des contributions".
Un "manque d'engagement sur la réduction du parc nucléaire" ?
De nombreuses critiques ont visiblement porté sur "l'importance insuffisante accordée à l'énergie nucléaire, faiblement carbonée et la place trop importante accordée aux énergies renouvelables intermittentes" - d'autres contributeurs pointant, à l'inverse, l'accent pas assez mis sur le rôle des ENR, et le "manque d'engagement sur la réduction du parc nucléaire". Plus généralement, les contributeurs ont regretté un faible engagement politique à court-terme, étant surtout cité "le non-respect du premier budget carbone et le relèvement du deuxième budget carbone qui conduirait à un report de l'effort à produire sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre".
En matière de bâtiment, les thèmes étant le plus souvent remontés constituent, sans surprise, la massification de la rénovation énergétique, la réglementation environnementale 2020 et le rôle de "l'électrification", ou encore l'absence des solutions hybrides en matière de chauffage. D'autres points connexes abordés : les problématiques liées à la filière forêt-bois, la limitation de l'artificialisation des sols ou les freins existant en termes de matières premières dans le projet d'électrification des véhicules.