A Strasbourg, 5.000 logements seront bientôt chauffés grâce au procédé de la méthanisation, qui utilise les eaux usées. Si la génération de biogaz est déjà connue, ici l'idée est de créer un biométhane de haute qualité en ôtant le gaz carbonique puis en l'injectant dans le réseau de gaz naturel. Explications.
Si à quelques kilomètres de Strasbourg, on produit de l'électricité avec du jus de choucroute, la capitale alsacienne a lancé un projet autour du biométhane issu des eaux usées.
En effet, la station d'épuration de la ville va introduire le biométhane qu'elle obtient à partir de ses eaux usées dans le réseau de gaz naturel. Et ce seront 5.000 logements 'basse consommation' qui seront chauffés, de cette manière, à partir de la mi-2015, soit une production de quelque 1,6 million de m3 de biométhane par an. C'est en tout cas l'objectif de l'unité installée au bord du Rhin dont la première pierre vient d'être posée.
Un projet amené à se répandre
"Les eaux usées des Strasbourgeois vont permettre de produire du gaz consommé par les Strasbourgeois, dans un circuit court", a souligné Olivier Bitz, président de réseau GDS, opérateur du réseau de gaz de l'agglomération et principal investisseur dans le projet.Si le procédé de méthanisation utilisant des bactéries, des boues d'épuration issues du traitement des eaux usées n'est pas une première, le projet se veut novateur notamment en purifiant le biométhane et en le débarrassant du CO2 qu'il contient. Ensuite, le gaz sera injecté dans le réseau de gaz naturel.
A noter que le projet, qui a obtenu le soutien financier de la Commission européenne (soit 2 millions d'euros), sera partagé afin que d'autres communes profitent de cette expérimentation. Et pourquoi pas le mettre en œuvre à leur tour…