Six siècles après son édification, la rénovation de la flèche de la cathédrale de Strasbourg, qui culmine à 142 mètres, reste un défi à la fois humain et technique. Reportage.
"On ne travaille pas à cette hauteur et avec une telle pression touristique de la même manière que sur une chapelle en milieu rural", explique Simon Piéchaud, le Conservateur régional des monuments historiques.
Foudroyée à de nombreuses reprises dans l'histoire, touchée par un tir d'artilleur allemand en 1870, mais surtout endommagée par la pollution et les intempéries depuis sa dernière grande rénovation en 1930, la flèche octogonale de l'imposante cathédrale gothique, se devait de faire peau neuve, notamment après la chute de quelques matériaux à la fin des années 90.
Un échafaudage a été mis en place dès 1999 et les travaux proprement dits ont pu enfin débuter le mois dernier après trois années de préparatifs minutieux durant lesquels des spécialistes se sont notamment penchés sur l'état sanitaire de l'édifice, l'historique des travaux réalisés dans le passé ou encore les parties exactes à restaurer, innombrables croquis à l'appui.
Quelque 120 personnes, dont une quarantaine d'artisans, essentiellement des tailleurs de pierre et des métalliers, sont impliqués dans ce chantier qui durera jusqu'à fin 2004 et qui est financé conjointement par l'Etat pour 1,2 millions d'euros et l'Oeuvre Notre Dame (OND) pour 3,2 M EUR.
"Le problème essentiel est le vent"
L'OND, une fondation unique en son genre qui existe depuis le Moyen-âge et qui est aujourd'hui administrée et subventionnée par la ville de Strasbourg, réalise notamment les travaux de maçonnerie dans lesquels elle possède une grande expertise.
Moins d'une dizaine d'artisans travaillent en même temps sur la flèche, un ouvrage qui pèse quelque 760 tonnes, pour des "raisons de sécurité, mais également de place", explique Christophe Boule, le responsable technique de l'OND.
"Mais le problème essentiel est le vent", relève-t-il, précisant que le chantier est systématiquement arrêté dès que le vent atteint 60 km/h au sommet de la flèche - ce qui arrive assez fréquemment - ou en cas d'orage.
Pour acheminer les matériaux, un monte-charge a été installé au nord de la cathédrale, tandis qu'une plateforme artificielle a été créée à 73 mètres de hauteur, permettant ainsi à la plateforme normale, située 7 mètres plus bas, de continuer à recevoir des visiteurs pendant les travaux.
Parmi ceux-ci, figurent notamment la restauration du corset métallique et de l'armature de la croix en pierre, déposée le mois dernier, mais également l'installation d'un nouveau paratonnerre ou de renforts anti-sismiques.
Taillées en ateliers, des pierres en grès bigarré des Vosges (veiné rouge et jaune), proches des pierres d'origine, devraient par ailleurs prendre la place du grès gris installé en 1930 et qui a très mal résisté aux intempéries.
Mais même si la fin du chantier est prévue pour la fin 2004, l'échafaudage qui enlaidit la deuxième cathédrale la plus visitée de France, avec ses trois millions de visiteurs, ne disparaîtra pas pour autant : "Il sera remonté un peu plus bas, au niveau de la haute tour qui fera l'objet de travaux de rénovation dans la foulée", explique Alain Kuntzmann, le patron de l'OND.
Foudroyée à de nombreuses reprises dans l'histoire, touchée par un tir d'artilleur allemand en 1870, mais surtout endommagée par la pollution et les intempéries depuis sa dernière grande rénovation en 1930, la flèche octogonale de l'imposante cathédrale gothique, se devait de faire peau neuve, notamment après la chute de quelques matériaux à la fin des années 90.
Un échafaudage a été mis en place dès 1999 et les travaux proprement dits ont pu enfin débuter le mois dernier après trois années de préparatifs minutieux durant lesquels des spécialistes se sont notamment penchés sur l'état sanitaire de l'édifice, l'historique des travaux réalisés dans le passé ou encore les parties exactes à restaurer, innombrables croquis à l'appui.
Quelque 120 personnes, dont une quarantaine d'artisans, essentiellement des tailleurs de pierre et des métalliers, sont impliqués dans ce chantier qui durera jusqu'à fin 2004 et qui est financé conjointement par l'Etat pour 1,2 millions d'euros et l'Oeuvre Notre Dame (OND) pour 3,2 M EUR.
"Le problème essentiel est le vent"
L'OND, une fondation unique en son genre qui existe depuis le Moyen-âge et qui est aujourd'hui administrée et subventionnée par la ville de Strasbourg, réalise notamment les travaux de maçonnerie dans lesquels elle possède une grande expertise.
Moins d'une dizaine d'artisans travaillent en même temps sur la flèche, un ouvrage qui pèse quelque 760 tonnes, pour des "raisons de sécurité, mais également de place", explique Christophe Boule, le responsable technique de l'OND.
"Mais le problème essentiel est le vent", relève-t-il, précisant que le chantier est systématiquement arrêté dès que le vent atteint 60 km/h au sommet de la flèche - ce qui arrive assez fréquemment - ou en cas d'orage.
Pour acheminer les matériaux, un monte-charge a été installé au nord de la cathédrale, tandis qu'une plateforme artificielle a été créée à 73 mètres de hauteur, permettant ainsi à la plateforme normale, située 7 mètres plus bas, de continuer à recevoir des visiteurs pendant les travaux.
Parmi ceux-ci, figurent notamment la restauration du corset métallique et de l'armature de la croix en pierre, déposée le mois dernier, mais également l'installation d'un nouveau paratonnerre ou de renforts anti-sismiques.
Taillées en ateliers, des pierres en grès bigarré des Vosges (veiné rouge et jaune), proches des pierres d'origine, devraient par ailleurs prendre la place du grès gris installé en 1930 et qui a très mal résisté aux intempéries.
Mais même si la fin du chantier est prévue pour la fin 2004, l'échafaudage qui enlaidit la deuxième cathédrale la plus visitée de France, avec ses trois millions de visiteurs, ne disparaîtra pas pour autant : "Il sera remonté un peu plus bas, au niveau de la haute tour qui fera l'objet de travaux de rénovation dans la foulée", explique Alain Kuntzmann, le patron de l'OND.