Le pont sur le détroit de Messine en Italie n'est pas une priorité pour le Parlement Européen. Ce dernier l'a supprimé ce jeudi de la liste des grands projets d'infrastructure de transport de l'Union Européenne. Mais l'objectif de construction reste le même pour Rome.
Présenté par les députés européens du groupe socialiste, les verts et la gauche unitaire, l'amendement pour la suppression du pont géant devant relier la Sicile au Continent de la liste des projets du réseau transeuropéen de transport a été adopté jeudi 11 mars par 231 voix pour, 198 voix contre (17 abstentions). En octobre 2003, la Commission européenne avait proposé une liste de 29 chantiers prioritaires pour les transports européens à réaliser à l'horizon 2020, dont le coût estimé était de 220 milliards d'euros. Cette liste reprenait des projets antérieurs proposés dans un programme de 1994 qui avait pris beaucoup de retard, comme la ligne ferroviaire Lyon-Turin ou la construction d'un tunnel sous le col du Brenner entre l'Autriche et l'Italie.
Pour le ministre des Transports italien, Pietro Lunardi, "le vote du parlement européen ne compromet pas, même de façon minime, la décision du gouvernement italien de réaliser le pont sur le détroit de Messine". Le ministre s'est dit "navré" d'un vote "aussi négatif du Parlement européen envers un projet au profit du Mezzogiorno", le sud défavorisé de l'Italie.
Pour le député européen Claudio Favra, ''le fait que le pont sur le détroit ait été recalé est un jugement sans appel sur un projet économiquement improbable et insoutenable du point de vue environnemental". Il ajoute que "ce jugement a recueilli le consentement des députés de quinze pays différents et de cinq groupes politiques, tous concordants sur le fait que ce projet est velléitaire, coûteux, et substantiellement inutile malgré les tentatives du gouvernement Berlusconi de le faire passer comme un projet urgent pour le Mezzogiorno''.
Le texte du projet, amendé, va maintenant devoir être réexaminé par le Conseil des ministres des Transports et reviendra ensuite au Parlement européen en deuxième lecture. Une fois terminé, cet ouvrage au coût estimé de 4,6 milliards d'euros, sera le plus grand pont suspendu au monde avec une portée centrale de 3.360 mètres à 64 m au dessus de la mer pour une longueur totale de 3.690 mètres.
Pour le ministre des Transports italien, Pietro Lunardi, "le vote du parlement européen ne compromet pas, même de façon minime, la décision du gouvernement italien de réaliser le pont sur le détroit de Messine". Le ministre s'est dit "navré" d'un vote "aussi négatif du Parlement européen envers un projet au profit du Mezzogiorno", le sud défavorisé de l'Italie.
Pour le député européen Claudio Favra, ''le fait que le pont sur le détroit ait été recalé est un jugement sans appel sur un projet économiquement improbable et insoutenable du point de vue environnemental". Il ajoute que "ce jugement a recueilli le consentement des députés de quinze pays différents et de cinq groupes politiques, tous concordants sur le fait que ce projet est velléitaire, coûteux, et substantiellement inutile malgré les tentatives du gouvernement Berlusconi de le faire passer comme un projet urgent pour le Mezzogiorno''.
Le texte du projet, amendé, va maintenant devoir être réexaminé par le Conseil des ministres des Transports et reviendra ensuite au Parlement européen en deuxième lecture. Une fois terminé, cet ouvrage au coût estimé de 4,6 milliards d'euros, sera le plus grand pont suspendu au monde avec une portée centrale de 3.360 mètres à 64 m au dessus de la mer pour une longueur totale de 3.690 mètres.