L'architecte anglo-irakienne, évincée du projet de stade olympique à Tokyo, aurait refusé d'en céder les droits en échange de la rémunération de son travail. Elle est entrée en négociations avec les autorités japonaises pour régler et solder le litige.
Depuis qu'elle a été écartée du projet de construction du stade olympique de Tokyo, qui doit servir aux Jeux de 2020, Zaha Hadid ne cache pas son mécontentement.
Après avoir fustigé le projet de Kengo Kuma, finalement choisi par le gouvernement, y voyant des « similitudes » avec son dessin initial, la prix Pritzker 2004 refuserait aujourd'hui de céder les droits de son projet en échange de la rémunération de son travail, indique la presse japonaise. Elle est donc entrée en phase de négociations avec les autorités locales pour solder ce litige.
Interdiction de s'exprimer sur le projet rejetée
« Nous sommes en discussions avec Zaha Hadid Architects sur la rétribution des gains commerciaux générés avant la rupture du contrat », a déclaré la porte-parole du Japan Sport Concil (JSC). L'agence de presse Jiji précise que le cabinet de l'architecte a reçu et rejeté une demande du JSC de céder tous les copyrights du stade olympique en échange de paiements pour son travail de conception. Et qu'il a également demandé que le cabinet ne s'exprime plus au sujet du stade, s'il reçoit une rémunération. Requête que Zaha Hadi Architects aurait refusée, indique Jiji.
Rappelons que Zaha Hadid a été évincée en raison du coût pharaonique de près de 2 Md€ qu'aurait coûté son projet. Le gouvernement avait alors choisi, le mois dernier, après relance du concours, celui du japonais Kengo Kuma, qui sera a priori achevé en novembre 2019, dans les temps pour l'ouverture des JO en juillet 2020.
Pas de similitudes, mais des similarités…
L'architecte, connu pour son usage du bois et des techniques traditionnelles japonaises de construction, rejette toute idée de similitude, comme le laisse entendre Zaha Hadid : « Il y a des similarités dans le nombre de sièges par rangée, dans les angles, etc., mais ces données sont imposées automatiquement par les critères » exigés par le cahier des charges du concours, se défend-il.