EXPLOITATION. Lors d'un point presse sur le budget 2020 du ministère des Sports, Roxana Maracineanu a annoncé ne pas vouloir prolonger la concession actuelle du Stade de France, gérée par un consortium entre Vinci et Bouygues, qui se terminera en 2025.
Les choses vont bouger dans la gestion du Stade de France. Ce vendredi 27 septembre 2019, lors d'un point presse sur son budget, la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, a déclaré à propos de l'enceinte dionysienne : "La décision a été prise et arrêtée de ne pas renouveler la concession actuelle". Celle-ci est gérée jusqu'en 2025 par un consortium entre Vinci et Bouygues, qui avaient construit le stade en 1995. Son propriétaire, l'État, souhaite impliquer les fédérations de football et de rugby pour la suite de l'exploitation : "La solution privilégiée, c'est de confier la concession à un privé associé aux fédérations", a ajouté la ministre.
Du côté des exploitants, "rien de nouveau sous le soleil", a déclaré à l'AFP Alexandra Boutelier, directrice générale du consortium, "personne ne veut renouveler la concession telle qu'elle existe". Et pour cause : l'État, en plus des 191 millions d'euros investis pour la construction de l'édifice, a dû indemniser, à hauteur de 115 millions d'euros, les deux géants du BTP pour absence de club résident. Au total, la Cour des comptes a estimé à 778 millions d'euros le total des dépenses publiques liées au stade depuis 1995.
"Nous ne sommes pas dans l'urgence", a affirmé Roxana Maracineanu. Cependant les fédérations ne semblent pas enclines à intégrer le capital du Stade de France. Alexandre Martinez, trésorier de la Fédération française de rugby, déclarait à l'AFP en 2018 : "les ressources que l'on dégage, elles ont vocation à financer le rugby, pas un éventuel déficit d'exploitation". Autre perspective envisagée par le gouvernement, une vente de l'enceinte après les Jeux Olympiques de Paris en 2024, mais "pour l'instant, il n'y a pas eu d'offre", a reconnu le cabinet de la ministre auprès de l'AFP.