A l'occasion de la publication de la hausse du tarif d'achat de l'électricité produite par méthanisation, Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de du Développement durable, et Eric Besson, ministre de l'Industrie, ont annoncé un dispositif global de soutien à la filière de la méthanisation.
«Encore peu développée en France, la méthanisation dispose d'un potentiel économique et industriel important notamment pour les agriculteurs», explique le communiqué du gouvernement. C'est pourquoi les ministres du Développement durable et de l'Industrie ont décidé de soutenir le développement de ce secteur en liaison avec Bruno Lemaire, ministre de l'Agriculture. La méthanisation, transformation de déchets organiques en énergie - sous forme de biogaz - permettant d'éviter les rejets de méthane, doit contribuer à atteindre l'objectif du Grenelle de l'environnement de 23 % d'énergie renouvelable en 2020. Elle doit atteindre une puissance électrique installée de 625 MW en 2020 et une production de chaleur de 555 tonnes équivalent pétrole par an.
Un soutien complet et renforcé
Pour répondre aux objectifs du Grenelle, le dispositif de soutien du gouvernement comprend, entre autres, une revalorisation du tarif de rachat de l'électricité produite à partir de biogaz de 20 % en moyenne pour les petites et moyennes installations agricoles, soit un soutien de 300 millions d'euros par an, ainsi que des aides territoriales à la méthanisation par l'ADEME, les collectivités et le ministère de l'Agriculture. En outre, plusieurs législations existantes ont été renforcées, pour donner plus de poids à ce soutien, telles que la reconnaissance de la méthanisation comme une activité agricole par la loi de «modernisation de l'agriculture et de la pêche» et aussi l'autorisation «d'injection du biogaz issu de la méthanisation dans les réseaux de gaz naturel».
«Ce nouveau dispositif de soutien public à la méthanisation est également une opportunité à saisir pour constituer une filière française intégrée, porteuse de valeur ajoutée et créatrice d'emplois industriels qualifiés», a conclu Eric Besson.