Deux ans après son spectaculaire sauvetage opéré par le chancelier Schroeder, le groupe de BTP allemand Philipp Holzmann semble à nouveau au bord du gouffre, et ses créanciers travaillent d'arrache-pied à un plan d'urgence dans l'espoir de l'assainir et de le céder.
"La situation n'a absolument rien de comparable avec celle de 1999", a affirmé lundi un porte-parole du groupe. "Je réfute avec fermeté toute spéculation sur une incapacité de paiement de Philipp Holzmann. La question ne se pose pas. A l'époque, elle se posait", relève-t-il.
Le parallèle est pourtant tentant: en novembre 1999, Gerhard Schroeder avait volé au secours du groupe qui venait tout juste de se découvrir un "trou" inattendu de 1,23 milliard d'euros, apparu au grand jour lors de la réévaluation d'anciens projets immobiliers.
Alors que quelque 70.000 emplois étaient dans la balance, le chancelier avait contraint des banques réticentes à mettre sur pied un plan de sauvetage avec la participation du gouvernement.
Certes, aujourd'hui, la crise semble moins grave et les banques, qui détiennent ensemble environ 60% de Holzmann (dont près de 20% pour la seule Deutsche Bank), ont visiblement choisi de prendre elles-mêmes les devants.
Une réunion vendredi a ainsi permis d'"informer" les établissements créditeurs de la situation actuelle et d'évoquer des "mesures à court terme" destinées à soulager le groupe des "risques n'appartenant pas à son coeur de métier", a indiqué Holzmann.
Le groupe de Francfort a également concédé que sa perte nette 2001 serait "nettement plus forte qu'escompté" (soit 80 M EUR), en raison de la prise en compte d'éléments exceptionnels "imprévus". Selon la presse elle s'élèverait à plus de 200 M EUR.
Le projet "gazelle" étudié par les banques prévoit d'une part de couvrir cette perte afin de préserver les capitaux propres du groupe, et d'autre part de créer une nouvelle société isolant les risques immobiliers, et dans laquelle les instituts prendraient une participation, affirme lundi la presse.
L'idée de fond est de rendre le groupe plus attractif pour une éventuelle fusion ou un rachat: les banques tentent depuis deux ans déjà sans succès de se désengager de Philipp Holzmann.
Mais une première mouture de ce projet concocté par la Deutsche Bank a été rejetée par les représentants des banques vendredi. Selon le Sueddeutsche Zeitung, certaines banques rechignent à partager le poids des risques contenus dans la nouvelle société.
Les négociations doivent se poursuivre cette semaine, mais aucune date-butoir n'a été fixée, a-t-on appris de source proche des négociations."Les banques ont dit clairement qu'elles veulent continuer d'accompagner Philipp Holzmann", a souligné pour sa part le porte-parole.
Parallèlement, les discussions se poursuivent pour trouver un partenaire au groupe, a indiqué le porte-parole, qui a refusé de citer des noms. L'un d'entre eux s'est révélé de lui-même: Bilfinger + Berger, concurrent de Holzmann, a confirmé lundi "des discussions préliminaires" pour un éventuel "engagement", tout en prévenant que cela n'était envisageable qu'une fois tous les risques écartés. D'autres noms circulent aussi dans la presse: ceux du français Vinci, du suédois Skanska et de l'espagnol Dragados.
Le parallèle est pourtant tentant: en novembre 1999, Gerhard Schroeder avait volé au secours du groupe qui venait tout juste de se découvrir un "trou" inattendu de 1,23 milliard d'euros, apparu au grand jour lors de la réévaluation d'anciens projets immobiliers.
Alors que quelque 70.000 emplois étaient dans la balance, le chancelier avait contraint des banques réticentes à mettre sur pied un plan de sauvetage avec la participation du gouvernement.
Certes, aujourd'hui, la crise semble moins grave et les banques, qui détiennent ensemble environ 60% de Holzmann (dont près de 20% pour la seule Deutsche Bank), ont visiblement choisi de prendre elles-mêmes les devants.
Une réunion vendredi a ainsi permis d'"informer" les établissements créditeurs de la situation actuelle et d'évoquer des "mesures à court terme" destinées à soulager le groupe des "risques n'appartenant pas à son coeur de métier", a indiqué Holzmann.
Le groupe de Francfort a également concédé que sa perte nette 2001 serait "nettement plus forte qu'escompté" (soit 80 M EUR), en raison de la prise en compte d'éléments exceptionnels "imprévus". Selon la presse elle s'élèverait à plus de 200 M EUR.
Le projet "gazelle" étudié par les banques prévoit d'une part de couvrir cette perte afin de préserver les capitaux propres du groupe, et d'autre part de créer une nouvelle société isolant les risques immobiliers, et dans laquelle les instituts prendraient une participation, affirme lundi la presse.
L'idée de fond est de rendre le groupe plus attractif pour une éventuelle fusion ou un rachat: les banques tentent depuis deux ans déjà sans succès de se désengager de Philipp Holzmann.
Mais une première mouture de ce projet concocté par la Deutsche Bank a été rejetée par les représentants des banques vendredi. Selon le Sueddeutsche Zeitung, certaines banques rechignent à partager le poids des risques contenus dans la nouvelle société.
Les négociations doivent se poursuivre cette semaine, mais aucune date-butoir n'a été fixée, a-t-on appris de source proche des négociations."Les banques ont dit clairement qu'elles veulent continuer d'accompagner Philipp Holzmann", a souligné pour sa part le porte-parole.
Parallèlement, les discussions se poursuivent pour trouver un partenaire au groupe, a indiqué le porte-parole, qui a refusé de citer des noms. L'un d'entre eux s'est révélé de lui-même: Bilfinger + Berger, concurrent de Holzmann, a confirmé lundi "des discussions préliminaires" pour un éventuel "engagement", tout en prévenant que cela n'était envisageable qu'une fois tous les risques écartés. D'autres noms circulent aussi dans la presse: ceux du français Vinci, du suédois Skanska et de l'espagnol Dragados.