La technopole de Sophia-Antipolis, premier bassin d'emploi de la région, au bord de l'implosion immobilière peine à loger ses salariés, selon les dirigeants du parc qui redoutent qu'une absence prolongée d'offre ne pénalise son expansion.
La technopole, qui s'étend sur 2.300 ha, abrite 1.260 sociétés et compte près de 26.000 salariés dont 54% de cadres, pour les trois-quarts dans les sciences de l'information.
"C'est le défi majeur auquel il faudra faire face dans les années à venir.
L'offre immobilière pour nos salariés est aujourd'hui tout à fait minime", admet Christian Cabrol directeur commercial de la société d'aménagement d'économie mixte (SAEM) qui gère le parc. "Le ralentissement général de la croissance pourrait alors se voir cumulé du fait d'une offre immobilière trop faible", ajoute M. Cabrol appelant à une "solution négociée" avec les élus locaux.
Constat identique chez Amadeus, le groupe international de réservations de voyages qui détient le plus fort taux de recrutements (+145 salariés) sur 18 mois (juillet 2001 à janvier 2003). Pour Jacques Lignières le président du Club des Dirigeants de Sophia Antipolis et vice-président d'Amadeus, la zone n'a pas atteint la saturation d'autres technopoles européennes, mais "souffre d'un évident manque ou d'absence de logements à des prix convenables".
Cette carence pénalise directement l'essor de sociétés telle SAP Labs France, filiale du géant allemand leader mondial du progiciel. "Chez nous, ce problème a clairement ralenti le volume d'embauche et les agences spécialisées n'ont rien à proposer en terme de logements en location", indique Werner Sommer à la tête de cette filiale de 170 salariés implantée à Mougins depuis octobre 2001.
De fait, nombre d'entreprises étrangères - 11,6% du parc, 24% des emplois - pourraient revoir leur implantation et se détourner de la technopole azuréenne au profit de ses concurrentes européennes.
"Si Sophia n'arrive pas à loger ses actifs, d'autres zones en bénéficieront", laisse ainsi entendre Jean-Marc Djian, président de l'Association Telecom Valley fondée en 1991 et destinée à favoriser le développement d'un "pôle d'excellence" dans les domaines des télécommunications et des technologies de l'information.
Mais ce casse-tête immobilier risque aussi d'avoir un effet dissuasif sur les nouveaux arrivants, principalement des cadres, peu enclins à engloutir leur traitement dans un coûteux logement. "L'attrait du salaire ne suffit plus et certains cadres refusent de venir s'établir ou quittent le site quand leur famille s'agrandit", souligne Guy Estrada conseiller immobilier chez Transactions Internationales.
"C'est le défi majeur auquel il faudra faire face dans les années à venir.
L'offre immobilière pour nos salariés est aujourd'hui tout à fait minime", admet Christian Cabrol directeur commercial de la société d'aménagement d'économie mixte (SAEM) qui gère le parc. "Le ralentissement général de la croissance pourrait alors se voir cumulé du fait d'une offre immobilière trop faible", ajoute M. Cabrol appelant à une "solution négociée" avec les élus locaux.
Constat identique chez Amadeus, le groupe international de réservations de voyages qui détient le plus fort taux de recrutements (+145 salariés) sur 18 mois (juillet 2001 à janvier 2003). Pour Jacques Lignières le président du Club des Dirigeants de Sophia Antipolis et vice-président d'Amadeus, la zone n'a pas atteint la saturation d'autres technopoles européennes, mais "souffre d'un évident manque ou d'absence de logements à des prix convenables".
Cette carence pénalise directement l'essor de sociétés telle SAP Labs France, filiale du géant allemand leader mondial du progiciel. "Chez nous, ce problème a clairement ralenti le volume d'embauche et les agences spécialisées n'ont rien à proposer en terme de logements en location", indique Werner Sommer à la tête de cette filiale de 170 salariés implantée à Mougins depuis octobre 2001.
De fait, nombre d'entreprises étrangères - 11,6% du parc, 24% des emplois - pourraient revoir leur implantation et se détourner de la technopole azuréenne au profit de ses concurrentes européennes.
"Si Sophia n'arrive pas à loger ses actifs, d'autres zones en bénéficieront", laisse ainsi entendre Jean-Marc Djian, président de l'Association Telecom Valley fondée en 1991 et destinée à favoriser le développement d'un "pôle d'excellence" dans les domaines des télécommunications et des technologies de l'information.
Mais ce casse-tête immobilier risque aussi d'avoir un effet dissuasif sur les nouveaux arrivants, principalement des cadres, peu enclins à engloutir leur traitement dans un coûteux logement. "L'attrait du salaire ne suffit plus et certains cadres refusent de venir s'établir ou quittent le site quand leur famille s'agrandit", souligne Guy Estrada conseiller immobilier chez Transactions Internationales.