Les salariés de Spirel, fabricant de stators (petits moteurs pour stores électriques) ont assigné le groupe Somfy en justice. Ils lui reprochent d'avoir vendu abusivement leur entreprise pour un euro symbolique en 2009. Et aujourd'hui, ils craignent pour leur emploi. Explications.

L'entreprise Spirel a été cédée pour un euro symbolique par le groupe Somfy en 2009, et à l'époque le groupe s'était dit prêt à acheter pendant quatre ans la moitié de la production du fabricant de stators. Mais aujourd'hui, la société est en redressement judiciaire et doit trouver un repreneur d'ici à juillet prochain.

 

Craignant de perdre leur travail, les salariés (une centaine) de cette société ont décidé d'assigner le groupe Somfy en justice pour "vente abusive". Un point de vue que réfute le spécialiste de la domotique. Une première audience s'est tenue mercredi 14 mai au tribunal de grande instance d'Albertville. Désormais, les salariés espèrent que la vente de leur entreprise sera annulée afin de réintégrer Somfy. Selon l'avocat des salariés, Me Fiodor Rilov, la cession d'opération a été "une externalisation de licenciements".

 

De son côté, Somfy indique que sa position en 2009 lui a coûté plus cher qu'un licenciement de l'ensemble des salariés de Spirel. "Si on avait fait un plan social sur la totalité du personnel, ça nous aurait coûté 13 millions d'euros. Le coût total de l'accompagnement que nous avons fait depuis quatre ans est de 20 millions d'euros", affirme Vincent Bellet, directeur industriel de Somfy. Il a expliqué que "les produits d'entrée de gamme actuellement de Spirel ne sont plus rentables à produire en Europe de l'Ouest. Somfy les fabrique désormais en Tunisie".

 

A noter que Somfy affiche un bénéfice net de 99,7 millions d'euros en 2013, soit une hausse de 16% par rapport à 2012.

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