Implantée en Côte d'Or, Solar Euromed entend développer la première centrale solaire thermoconcentrée de France, qui portera le nom de Solenha. Et ceci grâce à un partenariat avec Dalkia.
Créée en 2005 par Marc Mohamed Benmarraze, Solar Euromed, basée à Genlis, tente de se lancer sur un créneau pas encore exploité en France, en installant la première centrale solaire thermocontrée dans les Hautes-Alpes, selon nos confrères des Echos.
D'une capacité de 12 MW, pour un coût de 115 millions d'euros, elle pourra alimenter en électricité, d'ici à deux ans, une ville jusqu'à 30.000 habitants. « Cette technologie n'a rien à voir avec le photovoltaïque en ce qu'elle produit de l'énergie à grande échelle et stockable », prévient le dirigeant au quotidien. En effet, la technique repose sur le principe d'une « grosse chaudière », comme l'explique Marc Mohamed Benmarraze. En clair, une centrale solaire thermodynamique capte les rayons du soleil grâce à des miroirs qu'elle concentre sur un seul point pour chauffer de l'eau et produire de la vapeur. Cette dernière entraîne une turbine qui génère de l'électricité, relate les Echos.
Toutefois, si l'idée semble bonne, soutenue par plusieurs industriels dont Dalkia, le coût d'une énergie solaire telle que celle-ci demeure chère. Le quotidien indique qu' « elle atteint 20 centimes d'euro le kilowattheure (kWh). Mais, à force de recherches que permettra la centrale des Hautes-Alpes, le PDG de Solar Euromed pense pouvoir ramener ce coût entre 5 et 7 centimes le kilowattheure à l'horizon 2010-2015, soit un prix très compétitif ».
Pour l'heure, Marc Mohamed Benmarraze espère doubler l'effectif de Solar Euromed cette année, passant de 17 à 30 salariés, et doper ses fonds propres de 3 à 50 millions en faisant appel à des investisseurs privés. Objectif : atteindre les 40 millions d'euros de chiffre d'affaires, contre 3,5 millions en 2008, avec comme seul coup de pouce financier celui de l'Etat au titre de la prime d'aménagement du territoire (PAT) pour les recrutements, précise le journal les Echos.