D'un côté, un marché en stagnation qui aurait besoin de relais de croissance ; de l'autre, un secteur en progression avec un fort potentiel. Uniclima dresse les tendances et les perspectives des marchés du solaire thermique et de la biomasse à l'aube de l'application de la RT 2012. Détails.
Dans la réglementation thermique actuelle, le solaire thermique est valorisé de la même manière que dans le neuf, mais l'exigence en consommation reste moins importante. Un fait qu'Uniclima, le Syndicat des industries thermiques, aérauliques et frigorifiques, pointe du doigt alors que la RT 2012, qui entrera en vigueur pour le logement individuel au 1er janvier 2013, prévoit une obligation minimum en énergies renouvelables (EnR). Cependant, l'Etat a accordé un délai de 2 ans pour l'application stricte des 50 kWh/m2/an au résidentiel collectif, ce qui pourrait ne pas être favorable au développement du solaire thermique puisque hors du champ de la réglementation. Résultat, le marché du solaire thermique en collectif, qui progresse cette année de 20% par rapport à 2011 porté notamment par le bâtiment neuf BBC, risque de voir sa dynamique faiblir au vu de cette dérogation accordée par l'Etat. Et par la même occasion ne plus compenser la baisse du secteur individuel (-14%) enregistrée cette année.
Uniclima en appelle donc au soutien durable des pouvoirs publics, notamment en termes de crédit d'impôt aujourd'hui à un taux de 32% et bonifié à 40% dans le cas d'un bouquet de travaux. A ce titre, souligne le syndicat, « en bonne logique, les systèmes solaires combinés devraient constituer à eux seuls un bouquet de travaux ».
Du côté du marché de la biomasse, les inquiétudes sont moindres. Au contraire. La RT 2012 est même plutôt favorable, puisqu'elle valorise le chauffage au bois en lui attribuant une modulation de 30% de la consommation maximale. Ainsi, précise Uniclima, avec une chaudière bois, la consommation moyenne autorisée pour la maison individuelle est de 65 kWh/m2/an. Egalement, les aides de l'Etat vont dans le bon sens puisque le crédit d'impôt est bonifié de 15 à 25% en cas de bouquet de travaux, et de 26 à 34% dans le cas de remplacement de matériels fonctionnant au bois.
A fin août 2012, le marché montrait une progression de 6% par rapport à 2011, preuve d'un retournement de la tendance baissière de 2010 et 2011. En détail, les chaudières manuelles augmentent de 1% sur cette période, tandis que les chaudières à chargement automatique bondissent de 27%. Si tous les indicateurs sont aujourd'hui au vert, le contexte de crise ne permet pas un juste développement, souligne Uniclima.
