Le groupe public algérien Sonelgaz a annoncé que la société ouvrirait sa première centrale solaire thermique en 2016, à El Oued, à 620 km au sud-est d'Alger. La puissance de l'installation sera de 150 MW. L'Algérie s'est lancée dans un vaste programme d'investissements afin d'assurer la transition des énergies fossiles vers les énergies vertes en 20 ans.

L'Algérie bénéficie d'atouts énergétiques importants qu'elle entend valoriser. Aussi, le pays mettra-t-il en service, en 2016, sa première centrale solaire thermique. Le groupe public Sonelgaz implantera à El Oued (près de la frontière tunisienne) une station d'une capacité de 150 MW. L'ambitieux programme de développement des énergies renouvelables de la société prévoit la réalisation de pas moins de 67 projets de production d'électricité à partir de sources durables : on dénombre 27 centrales solaires photovoltaïques, 27 centrales hybrides, 7 centrales éoliennes et 6 centrales solaires thermiques. Les centrales thermiques seront installées dans les préfectures d'El Oued et de Bechar (frontière avec le Maroc).

 

Le pays compte investir 46 milliards d'euros pour produire 12.000 MW d'électricité à partir de sources renouvelables en 2030. Cette production représentera alors 40 % des besoins algériens. D'ici à l'horizon 2020, ce sont déjà 11,5 Mrds € que l'Algérie consacrera à la transition énergie fossile (gaz et pétrole) vers énergie propres. Une centrale électrique hybride, solaire-gaz, a été inaugurée en juillet 2011 à Hassi R'mel (500 km au sud d'Alger, au centre du pays) sur le gisement de gaz naturel le plus important de tout le continent africain. D'une puissance totale de 150 MW, la centrale produit 120 MW grâce à des turbines à gaz et 30 MW grâce à l'énergie solaire. Une surface de 180.000 m² de panneaux solaires à concentration alimente les turbines double-flux, réduisant ainsi les émissions de CO2. Deux autres centrales du même type sont programmées pour 2013 : celle de Maghaïr (El Oued) et celle de Naâma (El Bayad, à l'ouest). Quatre autres, encore plus puissantes (300 MW chacune) seront construites ultérieurement entre 2016 et 2020.

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