La chambre commerciale du TGI de Metz a scellé le sort de Muller TP en autorisant la reprise de l'entreprise en liquidation judiciaire par la filiale de Vinci associée à l'ancien pôle terrassements de la Générale Routière.

Trois repreneurs étaient en lice: Stoeffler, Asten et Sogea-Guintoli. Si les deux premiers avaient la préférence des salariés, selon le tribunal, l'association entre Sogea et Guintoli "met davantage de moyens pour poursuivre une activité pérenne".

Une cinquantaine de salariés étaient présents devant le tribunal lundi matin alors qu'ils s'étaient mobilisés ces derniers jours pour protester contre ce projet de reprise par Sogea-Guintoli indique l'AFP. Selon les syndicats, cités par l'AFP quelque 350 salariés, parmi les plus difficilement reclassables sur le marché de l'emploi, perdront leur emploi sur un effectif total d'environ 800 salariés.
"On se range à cette décision de justice mais on est stupéfait, c'est la fin de Muller TP", a commenté Jean-Paul Deska délégué CFDT et porte-parole de l'intersyndicale. Les syndicats entendent rester mobilisés "pour obtenir une prime digne pour ceux qui vont sortir de l'entreprise", a-t-il ajouté.

La société qui avait déposé le bilan avec un passif de 26 millions d'euros, a été reprise pour 3 millions d'euros, ont indiqué les syndicats.

Créée en 1928 et rachetée en 1998 par le groupe belge Besix, Muller TP est le 4e terrassier français. Les salariés sont répartis sur plusieurs sites en France, Lognes (Seine-et-Marne), Boulay (Moselle), Toulouse, et sur plusieurs chantiers actuellement en cours.

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