L'impact de la crise économique est la principale inquiétude pour les dirigeants de TPE, selon le dernier baromètre BVA-Aviva des Echos. Mais ce sont les secteurs de l'industrie, la restauration et de l'automobile qui sont les plus touchés, devant le bâtiment. Détails.
Pour une fois, le bâtiment n'est pas le secteur le plus pessimiste. Dans le dernier baromètre BVA-Aviva réalisé pour le quotidien Les Echos, ce sont en effet l'industrie, les restaurateurs et les professionnels de l'automobile qui accusent le plus le coup d'une conjoncture dégradée. Ainsi, si le pessimisme règne sur la majorité des TPE (57%), l'industrie l'est à 74%, les hôteliers, cafetiers et restaurateurs le sont à 71%, tandis que les professionnels de l'automobile le sont à 70%. Bien plus que les secteurs des services qui rassemblent avocats ou architectes…
La crise, toujours la crise…
Indicateur majeur de ce baromètre : le taux de patrons qui reconnaissent être en dessous de leurs objectifs. En moyenne, ils sont 44%, dont 67% dans l'automobile, 60% chez les restaurateurs, et un peu plus de 50% dans la construction. Même si ces derniers avouent une très forte inquiétude pour l'avenir.
Parmi les facteurs d'inquiétude, l'impact de la crise économique arrive en tête pour 32% des patrons interrogés, suivi par l'évolution de la fiscalité (18%), le carnet de commandes (12%) ou le coût du travail (12%). L'évolution réglementaire est un frein pour 11% d'entre eux.
Inquiets, mais satisfaits
En revanche, un patron de TPE reste attaché à son statut, indique le baromètre. "Il est frappant de vor que malgré toutes leurs difficultés, et en dépit du volume de travail et de l'énergie dépensée, ces professionnels ne changeraient pour rien au monde leur statut d'indépendant pour devenir salarié", souligne Gaël Slimane, directeur général adjoint de l'institut BVA, dans les colonnes du quotidien économique.
Enquête réalisée par l'institut BVA du 18 au 29 septembre 2012 auprès de 806 travailleurs indépendants et chefs d'entreprise de moins de 10 salariés.
