DÉGÂTS. La Fédération française de l'assurance (FFA) a effectué son bilan 2018, revenant notamment sur des sinistres marquant ayant touché le domaine de la construction. Détails.
Lors de la présentation du bilan 2018 de la Fédération française de l'assurance (FFA), les professionnels du secteur ont notamment évoqué la partie habitation. Een premier lieu des "accidents collectifs", comme les effondrement de la rue d'Aubagne à Marseille, l'explosion au gaz de la rue de Trévise (Paris) et l'incendie de la rue Erlanger (Paris également). Coût de la facture pour les assureurs : 62 millions d'euros pour ces trois sinistres. "Ce ne sont pas des catastrophes inédites, mais leur succession, leur violence, le poids des images a marqué les esprits", a commenté Bernard Spitz, président de la FFA. "Cela a suscité des assureurs une bienveillance avec notamment des mesures extra-constractuelles, très au-delà des engagements juridiques auxquels ils étaient tenus."
Explosion du nombre de dégâts des eaux
Autre élément concernant le secteur de la construction, la courbe des dégâts des eaux qui explose. "C'est ici la conséquence des catastrophes naturelles, des inondations, et du fait que la pluviométrie a été exceptionnelle l'an dernier", commente Bernard Spitz. Le nombre d'incendie a également augmenté, cette fois-ci à cause des très nombreux phénomènes de foudre.
Un autre sujet évoqué a bien évidemment été celui de la crise que traverse l'assurance-construction en libre prestation de services (LPS). "Nous avons ouvert une réflexion avec nos homologues européens, car il n'y a pas que le marché français qui est impacté", explique la FFA. "Il s'agit de responsabiliser un certain nombre de superviseurs nationaux sur la nécessité de contrôler les règles nationales lorsque les opérateurs exercent dans un autre état-membre." Ces superviseurs doivent également échanger davantage d'informations sous l'égide de l'Eiopa.
"Un vrai effort financier pour l'artisan."
Lorsque les défaillances sont avérées, on passe à la partie "curative", dont la FFA a rappelé le principe. "Au plan national, nous travaillons en étroite collaboration avec Bercy pour gérer la situation des gens confrontés à un acteur défaillant", explique la FFA. "Si c'est un professionnel, par exemple un plombier ou un carreleur, il a contracté une responsabilité civile décennale. Son problème est la reprise du passé inconnu." Une solution qui va contraindre l'entreprise à réassurer ce passé avec un nouvel assureur, donc à payer deux fois pour cette période. "C'est un vrai effort financier pour l'artisan", reconnaît la FFA.