Entre Metz et Thionville, dans les vallées industrielles où fument encore les hauts-fourneaux rescapés des restructurations des années 1980, les mesures de protection annoncées mardi par George W. Bush suscitent de vives inquiétudes.
Du côté des syndicats, encore en pleine discussion sur les conséquences de la fusion initiée en novembre 2001 entre les sidérurgistes espagnol Aceralia, luxembourgeois Arbed et français Usinor donnant naissance au groupe Arcelor, la surprise a laissé la place à l'indignation et à l'appel à la vigilance.
Sur les principaux sites de production de l'acier lorrain, les hauts-fourneaux de Hayange (Sollac) et les aciéries de Florange (Sollac) ou de Gandrange (Ispat Unimétal), les syndicalistes se disent "dans l'expectative" quant à la réaction de leurs dirigeants et celle des pouvoirs publics.
"Il est hors de question que la position américaine ait des répercussions industrielles et sociales sur la sidérurgie française", martèle Edouard Martin, secrétaire général CFDT de la sidérurgie Lorraine, qui se dit toutefois "conscient que les décisions de M. Bush auront un impact sur la production française et par conséquent en Lorraine".
Selon lui, les "sites continentaux (Belgique, Luxembourg, Lorraine) seront les premiers pénalisés lorsque le surplus de production européen inondera le marché".
Au syndicat CGT de Sollac Lorraine (groupe Arcelor), qui demande des sanctions européennes, le secrétaire Georges Muschiati assure que "l'avenir des hauts-fourneaux et des aciéries est directement concerné" par les décisions américaines.
"Après les craintes apparues lors de la création d'Arcelor, on n'avait pas besoin de cela", précise le syndicaliste qui a indiqué à l'AFP "espérer que le gouvernement français et l'Union européenne feront en sorte de crier très fort leur mécontentement et d'aller au niveau de l'OMC pour en faire part".
La sidérurgie lorraine a connu plusieurs restructurations dans les années 1970-1980, avec la perte de plusieurs dizaines de milliers d'emplois, laissant de nombreuses friches industrielles.
Sur les principaux sites de production de l'acier lorrain, les hauts-fourneaux de Hayange (Sollac) et les aciéries de Florange (Sollac) ou de Gandrange (Ispat Unimétal), les syndicalistes se disent "dans l'expectative" quant à la réaction de leurs dirigeants et celle des pouvoirs publics.
"Il est hors de question que la position américaine ait des répercussions industrielles et sociales sur la sidérurgie française", martèle Edouard Martin, secrétaire général CFDT de la sidérurgie Lorraine, qui se dit toutefois "conscient que les décisions de M. Bush auront un impact sur la production française et par conséquent en Lorraine".
Selon lui, les "sites continentaux (Belgique, Luxembourg, Lorraine) seront les premiers pénalisés lorsque le surplus de production européen inondera le marché".
Au syndicat CGT de Sollac Lorraine (groupe Arcelor), qui demande des sanctions européennes, le secrétaire Georges Muschiati assure que "l'avenir des hauts-fourneaux et des aciéries est directement concerné" par les décisions américaines.
"Après les craintes apparues lors de la création d'Arcelor, on n'avait pas besoin de cela", précise le syndicaliste qui a indiqué à l'AFP "espérer que le gouvernement français et l'Union européenne feront en sorte de crier très fort leur mécontentement et d'aller au niveau de l'OMC pour en faire part".
La sidérurgie lorraine a connu plusieurs restructurations dans les années 1970-1980, avec la perte de plusieurs dizaines de milliers d'emplois, laissant de nombreuses friches industrielles.
