Selon la dernière Note de conjoncture immobilière des Notaires de France, les prix des logements anciens en France ont baissé sur un an de 1,7% fin 2013. Mais les indices des marchés témoignent surtout, selon eux, d'une certaine désorientation... qui pourrait, dans un sens, bénéficier aux candidats à l'accession, avec néanmoins un bémol pour les primo-accédants. Détails.
Est-ce le moment d'acheter ? Oui, mais. "Atonie", "Attentisme, "Alur" : les mots sont lâchés. Les Notaires de France dans leur dernière "Note de conjoncture", publiée fin avril, constatent que le marché de l'immobilier reste attentiste.
Pas de tendance générale
Les dernières données de l'indice notaires-INSEE, et des indicateurs d'avant-contrats révèlent toujours une "situation mitigée, sans grande tendance générale." Les prix connaissent des variations en légère hausse ou légère baisse d'un trimestre à l'autre (-1,7% pour le quatrième trimestre) et les disparités restent importantes, entre type de biens (appartements -0.4% ; maisons +0.3%) et entre les zones géographiques (+13.6% à Châteauroux, -12% environ à Poitiers). Côté volumes, au niveau national, la hausse se poursuit avec +3% sur un an (après deux années successives de baisse importante). Mais les disparités sont, là aussi, importantes : "Les grandes villes et leur petite couronne résistent mieux que les zones rurales et les petites villes (...)", confirment-ils.
Et d'affirmer que "le sentiment actuel d'attentisme prudent devrait se confirmer voire s'amplifier dans les prochaines semaines en l'absence de toute mesure de fluidification."
Des primo-accédants pénalisés dans un marché pourtant propice aux acquéreurs
Malgré des taux d'intérêt bas, Le renforcement des exigences bancaires dans l'accès au crédit et l'augmentation des droits d'enregistrement sont autant de facteurs qui risquent de pénaliser les primo-accédants, expliquent les Notaires. Effet déjà visible : le "recentrage de la demande sur des prix bas ou moyens, au détriment des bien nécessitant des budgets plus importants". L'exigence des acquéreurs, mieux informés par les diagnostics, se fait également plus forte sur la qualité des biens, privilégiant les plus récents ou négociant âprement de fortes baisses de prix "au vu d'expertises médiocres", expliquent-ils.
Est-ce le moment d'acheter ? Oui, répondent-ils néanmoins : "Les acquéreurs ont désormais la main, le choix leur appartient ; un certain nombre de vendeurs, souhaitant vendre avant le 31 août 2014 pour bénéficier de l'abattement de 25% sur les plus-values réalisées, vont accepter de réviser leurs prétentions et donner peut-être au marché un nouveau souffle tant attendu."
Côté investisseurs enfin, les Notaires s'attendent enfin à ce que la "frilosité" ambiante s'installe dans la durée : "l'incertitude fiscale, les dispositions contraignantes de la récente loi Alur risquent de confirmer le manque d'appétence des acteurs de ce marché", précisent-ils.
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