Alors qu'il n'a pas été invité au Conseil national du débat sur la transition énergétique qui vient de débuter le jeudi 29 novembre dernier, le Syndicat des Energies Renouvelables rappelle la compétitivité et l'importance de ses deux filières, éolien et photovoltaïque. Il met en avant les investissements nécessaires et les emplois qui en sont attendus.
La transition énergétique décidée par le gouvernement doit faire la part-belle aux énergies nouvelles. Les choix qui seront faits à l'issue de la grande concertation nationale entamée à la fin du mois de novembre seront guidés par le faible impact environnemental des moyens de production et par leur coût pour la collectivité. Le Syndicat des Energies Renouvelables (SER) souligne donc la compétitivité de sa filière énergie éolienne : le courant, dont le prix de vente est stable dans le temps à 84 €/MWh pendant 15 ans d'amortissement, se différencie donc du nucléaire notamment, où le surcoût de 2 Mrds € de l'EPR vient d'être annoncé.
Du côté de l'énergie solaire photovoltaïque, le SER explique que les coûts de production poursuivent une courbe d'apprentissage rapide, qui va les amener à un point proche du coût de l'électricité distribuée, ce que l'on nomme la "parité réseau". Le syndicat ne nie pas que cette filière, comme toutes les celles qui produisent de l'électricité, ont fait l'objet de financements publics indispensables à leur développement technologique et à la mise en place d'infrastructures nécessaires. Les coûts générés, et répercutés dans les charges de service public pour l'électricité, correspondraient aux contrats signés pour le lancement de la filière, entre 2006 et 2010, avec une charge de l'ordre de 2,50 €/mois pour un ménage. Le SER estime qu'un abandon de cette source d'énergie durable, au moment où les surcoûts à venir seront beaucoup plus supportables à l'avenir (entre 2013 et 2020, il est prévu que la puissance installée soit multipliée par 5,7 alors que pour la CSPE ce facteur se limitera à 1,7 fois), se traduirait par la destruction d'emplois existants et la non création de dizaines de milliers d'autres. Et cela sans pour autant réduire le niveau de charge généré par les années de développement de l'électricité solaire.
Développer de nouveaux modèles
Pour l'éolien également, l'organisation professionnelle met en avant l'important potentiel d'emploi dans les territoires. Le SER rappelle que la balance commerciale dans le secteur des équipements s'améliore d'année en année, démontrant la compétitivité des entreprises françaises à l'exportation. La démarche Windustry dénombre près de 200 industriels fournisseurs de l'éolien en France.
Le syndicat demande donc que soient prises en compte ces considérations et affirme dans un communiqué que "ces changements profonds nécessitent une réorientation des pratiques jusqu'alors ancrées dans le paysage électrique français, bouleversant les habitudes en matière de centralisation de production et de distribution d'énergie". Le SER entend apporter une contribution précise à la construction de nouveaux modèles dans le cadre du débat national sur la transition énergétique, afin de démontrer les bénéfices de l'éolien et du photovoltaïque en termes économiques, sociaux et environnementaux.