Un rapport de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable du Sénat, publié ce 8 mars, constate une tendance à la dégradation des réseaux routiers et autoroutiers et donne l'alerte sur les conséquences que cela pourrait avoir à moyen-long terme. Précisions.
"Donner l'alerte avant qu'il ne soit trop tard, pour éviter de reproduire les mêmes erreurs que pour le réseau ferroviaire". Tel est le message que la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable du Sénat, Présidée par Hervé Maurey, veut faire passer. Dans un rapport, issu notamment d'une table ronde organisée le 8 février 2017 réunissant des représentants des gestionnaires des réseaux routiers les plus structurants - l'État, les sociétés d'autoroutes, les départements -, des entreprises du secteur et des usagers, la commission du sénatoriale dresse le constat d'une tendance à la dégradation des réseaux routiers et autoroutiers et donne l'alerte sur ses conséquences.
Les auteurs du rapport expliquent cette détérioration par une diminution des crédits d'entretien. "Si cette réduction des moyens a été justifiée par le contexte budgétaire, elle s'avère peu rentable dans la durée : une fois le réseau endommagé, il devient beaucoup plus coûteux et par là même difficile à remettre à niveau", souligne le rapport. "L'exemple du réseau ferroviaire, dont l'état est déplorable faute d'un entretien régulier pendant plusieurs années, incite à une vigilance particulière dans ce domaine", ajoute le document.
Assurer le suivi du Plan de relance autoroutier
Le document demande aussi que soit assuré "le suivi" du plan de relance autoroutier (3,2 milliards d'euros), signé en septembre 2015 entre l'Etat et les concessionnaires des autoroutes françaises, privatisées entre 2002 et 2006. Le gouvernement a déjà prévu un deuxième plan d'investissement autoroutier, doté cette fois de 800 millions d'euros, financés par les collectivités locales et par une "faible" augmentation des péages.
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La table ronde du 8 février a également mis en exergue d'autres facteurs d'amélioration : l'innovation technologique, la refonte des stratégies et des politiques d'entretien, ou encore l'ouverture des données.
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Selon le rapport, le réseau routier français compte plus d'un million de kilomètres de voirie dont :
11.560 km d'autoroutes (essentiellement concédées),
9.645 km de routes nationales,
378.973 km de routes départementales et
673.290 km de routes communales