La fédération des entreprises internationales de la mécanique et de l'électronique (Ficime) attend la reprise pour 2016 pour ses activités liées à l'investissement ainsi que celles liées à la consommation. Cette dernière a bien résisté en 2015. Détails.
La Ficime, qui représente en France plus de 40 milliards d'euros de chiffre d'affaires et 400.000 emplois directs dans la mécanique et les produits électriques et électroniques, repose sur deux grands aspects de l'économie nationale : le secteur lié à la consommation (pour les deux-tiers de son activité) et celui lié à l'investissements (pour l'autre tiers). En 2015, l'activité liée à l'investissement a souffert : elle a enregistré une forte dégradation (-7,1 %). La fédération explique : "Ce recul est principalement lié aux matériels de BTP et de manutention (-12,3 %) en raison de restrictions budgétaires et d'absence de grands projets, aux moteurs (-16,2 %) après un effet d'aubaine en 2014 porté par l'application de nouvelles normes, et l'outillage électroportatif (-0,1 %) marqué par les difficultés persistantes dans le bâtiment qui représente 60 % de l'activité". Les industriels des machines d'emballage et de l'électronique professionnelle en revanche, affichent de meilleures performances, avec respectivement +2 % et +0,4 %.
Le volet "suramortissement" de la loi Macron plébiscité
L'activité devrait connaître un rebond au cours du premier semestre (+9 %), notamment grâce à l'adoption de la loi Macron et du dispositif de suramortissement. Le secteur des matériels de BTP et de manutention devrait être fortement impacté (+19 %). Alain Rosaz, le président de la Ficime, précise : "Nos adhérents sont favorables à la prolongation de ce dispositif de suramortissement et à son extension à d'autres secteurs pour éviter un arrêt brutal des commandes liées à l'absence de reprise de l'activité économique nécessaire aux investissements". Les autres composantes de la fédération connaîtront un début d'année encourageant, notamment pour les machines d'emballage et de process (+3 %) ou pour l'outillage portatif destiné aux professionnels (+2 %).
Du côté de l'activité liée à la consommation, le secteur a affiché une bonne résistance en 2014, malgré une économie française peu porteuse. Les résultats positifs (+2,3 % sur l'année, avec un second semestre fort), ont été portés par les grossistes informatiques (+8,3 %) et l'électronique grand public (+5,4 % en deuxième moitié d'année). Des tendances qui devraient se confirmer en 2016, avec une poursuite et même une accélération de la reprise (+3 % attendus). Là encore, l'électronique grand public (+1 %), les grossistes informatiques (+7 %) et l'outillage électroportatif pour les consommateurs (+2 %) devraient tirer leur épingle du jeu.