Le gouvernement a officiellement lancé ce jeudi le second appel d'offres photovoltaïque pour les installations supérieures à 250 kWc, en complément des dispositions prises par un arrêté datant de mars dernier. Détails.

Les ministres de l'Ecologie, de l'Economie et de l'Industrie viennent de lancer le second appel d'offres photovoltaïque, dont le cahier des charges est aussi publié ce jeudi sur le site de la Commission de régulation de l'énergie.

 

Selon le gouvernement, ce lancement marque une nouvelle étape dans la mise en œuvre de ses engagements « pour concilier soutien au photovoltaïque et ambitions industrielles et environnementales » en France. En effet, le souhait de Nathalie Kosciusko-Morizet est de développer une filière nationale compétitive à l'export, performante en termes énergétique et environnemental, et à moindre coût pour les consommateurs d'électricité. Ce second appel d'offres devrait répondre à ces exigences, puisqu’il concerne les grandes installations de plus de 250 kWc et notamment diverses technologies de centrales solaires au sol, qui jouent, selon le gouvernement, « un rôle structurant dans le développement d'une filière industrielle compétitive et créatrice d'emplois ». En outre, cet appel d'offres sera divisé en 7 lots, dont quatre concernent les technologies nationales innovantes à fortes perspectives d'export : dispositif de suivi de la course du soleil ; photovoltaïque à concentration ; solaire thermodynamique ; stockage de l'énergie dans les DOM et en Corse.

 

Contrat de confiance
Comme l'avait indiqué la ministre de l'Ecologie en juillet dernier (lire article), cet appel d'offres portera sur une capacité totale de 450 MWc. La sélection se fera sur le prix, mais pas seulement, avait-elle insisté. Ainsi, le projet industriel devra désormais inclure la contribution à la R&D et le délai de réalisation, tandis que les garanties en matière de recyclage et de remise en l'état du site pèseront plus fortement dans la balance. Les candidats devront déposer leurs dossiers d'ici au 8 février 2012, pour une sélection en mars ou avril 2012, « avant l'élection présidentielle », avait précisé Nathalie Kosciusko-Morizet. Objectif avoué : « Passer un nouveau contrat de confiance avec l'industrie solaire en France »…

 

Car depuis l'arrêté du 4 mars 2011, qui prévoit une révision trimestrielle des tarifs d'achat photovoltaïque par la Commission de régulation de l'énergie (CRE), les professionnels du secteur grincent des dents. En juillet, la CRE annonçait que pour les projets présentés entre le 1er juillet et le 30 septembre prochain, les baisses devraient atteindre de -7.5% pour le résidentiel, à -9.5% pour les autres installations (lire article). Concernant les grandes installations, la filière semble moins « remontée » et pourrait tirer son épingle du jeu : « L'appel multi-critères qui touche les projets supérieurs à 250 kWc peut être favorable aux PMI et aux grands groupes français déjà actifs dans le secteur », déclarait Richard Loyen, Délégué général d'Enerplan, il y a quelques semaines.

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