"Le réseau Loxam Laho Tec par exemple a doublé, avec dorénavant huit agences. Loxam City a vu l'ouverture de quatre agences à Paris et en Petite couronne. Il s'agit d'un concept adapté aux chantiers urbains offrant des gammes pour la rénovation, la décoration, l'outillage, la plomberie. Six nouvelles agences de ce type ouvriront en 2014 toujours en région parisienne", renchérit Patrick Deschamps, le directeur commercial du groupe. Les autres centres-villes français devront donc encore patienter quelques temps. Pour les perspectives sur l'année en cours, Gérard Desprez, le p-dg reste circonspect : "Nous ne nous attendons pas à une croissance, les conditions ne sont pas réunies. Il s'agit d'une année électorale et les pouvoirs publics sont occupés à réduire les dépenses. Il est donc peu probable qu'une politique de relance de la construction, même si elle était lancée aujourd'hui, ne porte ses fruits avant des mois". Le dirigeant de Loxam estime toutefois qu'aucun effondrement n'est à craindre non plus, l'activité continuant à être portée par les travaux publics, notamment grâce aux lignes ferroviaires à grande vitesse et aux chantiers de stades en vue de l'Euro 2016. L'entreprise espère maintenir son chiffre d'affaires stable et va se tourner vers l'étranger pour espérer conserver sa première place européenne du secteur de la location. "Loxam sera peu touché par la décroissance en Europe du Sud, notamment en Espagne qui représente environ 1 % de notre activité. En revanche, nous sommes fortement implantés en Europe du Nord où la croissance sera plutôt soutenue. Nous y gagnerons des parts de marché", déclare Gérard Desprez. Le groupe compte créer une quinzaine de nouvelles agences à l'étranger, notamment en Norvège, et se montre assez confiant : "La croissance est appelée à durer à moyen-terme dans cette région. Elle pourrait même s'accélérer en 2015", estime son p-dg. Plus que jamais, Loxam comptera donc sur la croissance organique de ses pôles Spécialiste et International pour booster son activité.
Perte de référencement chez Vinci
Le groupe de location annonce que ses investissements dans ces deux pôles seront revus à la hausse (+30 %) et que, dans le même temps, il poursuivra le rajeunissement de son parc de machines et d'installations. "La hausse des charges d'amortissement impactera le bénéfice", prévient Gérard Déprez, qui souligne que l'année 2013 a été la plus difficile depuis longtemps. "Les longues intempéries ont été un gros challenge relevé par Loxam. La bonne activité sur les marchés étrangers nous permettra de doper notre croissance", assure-t-il. Interrogé sur la perte de son référencement chez Vinci, un grand compte, le dirigeant a expliqué : "Ils avaient des exigences auxquelles nous ne pouvions pas répondre. Cela fait partie des aléas d'une vie d'entreprise. Loxam ne s'y retrouvait pas financièrement et nous assumons notre choix". L'impact sur le CA serait important mais pas insurmontable : les dix premiers clients du loueur de matériels (dont Total ou EDF par exemple) représentent ensemble 25 % du chiffre, les 75 % restant provenant du "diffus". "Nous ne négligerons rien, même pas le marginal", prévient le p-dg qui souhaite continuer à s'adapter à une clientèle élargie.