Anne Démians avoulu pour ce lieu "une architecture hybride qui assurera le passage entre un patrimoine et une modernité, une transition habile entre un plan de masse intégré dans le quartier et une expression forte de son architecture". Le projet cherche à "se fondre dans les tracés et les gabarits voisins", en prolongeant les existants vers l'intérieur de l'îlot, dans un mouvement continu "qui poursuit celui qui fut amorcé dans les années 1930. C'est l'assemblage de mémoires vives (façades de briques) et de réponses fonctionnelles de la forme retenue pour le projet".
La connexion des immeubles le constituant, se faisant à l'articulation géographique des espaces d'entrée ferment le tracé sur lui-même. Conduit d'abord pour regrouper les laboratoires dans un dispositif de proximité, des espaces extérieurs, intérieurs à l'îlot, sont libérés en quantités suffisantes pour y créer un vrai jardin de 4.100 m².
C'est un "socle mémoire", rougeoyant par ses briques, qui sera conservé et que l'on découvrira d'abord en faisant le tour de l'îlot Brossolette. Les deux étages, les plus bas, surmontant eux-mêmes une assise continue de pierres meulières, posées en demi-décaissé, constitueront le socle-mémoire d'un développé rythmé de portiques en aluminium larmé, assemblés de manière régulière. Les encadrements des baies, soulignés par un acier de couleur sombre, renforceront le dessin des ouvertures.
Ces encadrements seront redécoupés par des châssis dont les verticales seront calées sur la géométrie des partitions intérieures et sur leur capacité à encaisser les changements de programmes et les recloisonnements futurs des laboratoires. Ces portiques se transposeront en matière générique du projet. On les retrouvera sur tout le développé de la spirale. Ils seront accompagnés d'un dispositif de maintenance, une passerelle courte faisant le tour des façades sur rue.