L'ancien conseiller de Clichy-la-Garenne s'est expliqué devant le juge Vandingenen sur l'affaire du trucage des marchés de l'Office HLM des Hauts-de-Seine. Selon le quotidien Le Monde qui relate son audition, entre 1992 et 1994, Didier Schuller aurait reçu 915.000 euros de Bouygues et de la SAE.

Pour sa première audition par le juge Vandingenen, Didier Schuller a reconnu avoir perçu des fonds occultes de grandes entreprises du BTP, même s'il affirme ne pas avoir eu connaissance de trucages lors de l'attribution des marchés publics.

L'ancien élu a toutefois reconnu qu'il entretenait des relations "privilégiées" avec les responsables d'entreprises mises en cause dans le dossier - notamment Francis Poullain de la SAR, Henri Antona de Techni , ainsi que Jean-Paul Schimpf qui avait été arrêté en février 1995 alors qu'il se faisait remettre de l'argent en liquide par la dirigeante d'une société en contrat avec l'office. Selon lui, tous partageaient la même passion : la chasse.

Concernant le financement occulte du RPR, Didier Schuller a affirmé avoir reçu de nombreux fonds en espèces pour des achats aussi divers que des colis pour les personnes âgées, l'organisation de manifestations diverses...
Bouygues et la SAE ont été nommément citées. Selon lui, entre 1992 et 1994, ces grandes entreprises lui auraient ainsi versé "environ 6 millions de francs"sur un compte qu'il détenait en Suisse.

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