Le groupe français de matériel électrique a déposé un recours en indemnités contre la Commission européenne, qui avait refusé son mariage avec son concurrent Legrand avant d'être elle-même contredite par la justice européenne.

"Schneider a déposé un recours en indemnité au greffe du Tribunal de première instance" de la Cour européenne de justice, a confirmé à l'AFP un porte-parole de la Cour européenne de justice. Celui-ci n'a pas précisé quel était le montant des indemnités demandées par le groupe français.

Après l'annonce du veto de la Commission en 2001, Schneider avait provisionné environ 1,5 milliard d'euros, qui pourraient représenter le montant des indemnités qu'il réclamerait à la Commission pour son veto injustifié à son mariage avec Legrand, avaient estimé en mars dernier des analystes à Paris.

Le 10 octobre 2001, les services de la concurrence de la Commission européenne avaient bloqué la fusion Schneider-Legrand, alors que le rapprochement entre les deux groupes français était déjà effectif. Ce veto avait contraint les deux entreprises à dénouer les liens déjà tissés.

Mais un an plus tard, le 22 octobre, le veto de la Commission avait été annulé par la Cour de justice de Luxembourg, qui avait sévèrement critiqué les arguments de l'instance européenne.

Schneider et Legrand avaient annoncé en janvier 2001 leur projet de fusion, qui devait créer le numéro un mondial de l'appareillage électrique de basse tension et des automatismes industriels.

La plainte de Schneider n'est pas une première: le 20 juin, le voyagiste britannique MyTravel (ex-Airtours) avait déjà ouvert la voie de ce genre de recours. La Commission s'était opposée à son mariage avec son concurrent First Choice, dans une décision ensuite invalidée par la justice européenne.

actionclactionfp