Areva a choisi Schneider Electric pour lui fournir des équipements électriques pour ses projets de parcs éoliens marins : celui qui a été remporté lors du premier appel d'offres, et les éventuels deux autres, qui seront attribués prochainement dans le cadre du second.
Schneider Electric devient partenaire privilégié d'Areva pour ses projets dans l'éolien offshore. Les deux industriels ont signé un accord stipulant que le premier approvisionnera les machines du second en transformateurs et disjoncteurs. Leur communiqué commun précise que ces équipements électriques seront produits sur deux sites français de Schneider Electric, à Grenoble et Metz. Les groupes mettent en avant leur engagement pour le développement d'une filière française de l'éolien marin, porteuse d'emplois et valorisant les expertises des territoires.
Le premier appel d'offres a porté sur l'attribution de quatre parcs éoliens : Saint-Nazaire, Courseulles-sur-Mer et Fécamp (EDF-Alstom-Dong Energy) ainsi que celui de Saint-Brieuc (Areva-Iberdrola). Le second, en cours, doit conduire à l'attribution de deux zones supplémentaires, à Noirmoutier et au Tréport. Deux consortiums s'affrontent cette fois : EDF-WPD Offshore et Alstom d'un côté, face à GDF Suez-EDP-Neoen et Areva de l'autre. Chaque parc doit représenter entre 75 et 100 machines pour une puissance moyenne de 480-500 MW. L'entrée en service n'est pas prévue avant 2018, au plus tôt pour les parcs du premier appel d'offres, et 2021 pour ceux du second.
L'Association européenne de l'énergie éolienne (EWEA) tient actuellement son congrès à Barcelone. Les acteurs du secteur déclarent viser une part importante du mix énergétique dans l'UE, en espérant atteindre la fourniture de 25 % du marché de l'électricité d'ici à 2030 (contre 8 % aujourd'hui). Jacopo Moccia, le directeur de l'association a notamment insisté sur la diminution attendue du coût de production de l'éolien, qui devra être de -20 % dans le terrestre et de -50 % dans le marin, par rapport au coût en 2008. Selon les dernières estimations, un mégawatt revient aujourd'hui à 80-100 € lorsqu'il est produit par une turbine terrestre et à 180-200 € lorsqu'il est produit en mer.
Pour parvenir à réduire ces coûts, l'EWEA prévoit de travailler sur différents facteurs, dont les prévisions météorologiques, la forme des turbines, l'intégration des parcs au réseau électrique ou le développement d'un marché éolien stable. L'association réclame notamment à la Commission européenne et aux pays membres que la régulation et le soutien soient constants, promettant 850.000 emplois dans le secteur à l'horizon de 2030.