Cependant, en 2013, Boussois a dû faire face à une surcapacité du marché européen, et a dû par conséquent restreindre sa production à un seul four en fonctionnement. Un plan social fut alors négocié entre la direction, les organisations syndicales et les salariés : tous ces acteurs louent encore à l'heure actuelle la qualité du dialogue social qui a prévalu, les équipes s'engageant dans des concessions parfois importantes dans l'optique de sauvegarder coûte que coûte leur savoir-faire et leurs compétences. En parallèle, les collectivités territoriales (commune de Boussois, département du Nord, région des Hauts-de-France…) et les personnalités politiques locales se sont également mobilisées pour tenter de préserver ce site industriel qui a traversé les générations et se retrouve bien souvent dans les mémoires de nombreuses familles. Enfin, en 2017, AGC a de nouveau investi pour réparer la ligne B1 - celle qui avait été arrêtée en 2013, permettant ainsi à l'usine de retrouver ses pleines capacités de production. Cette remise à niveau technique des lignes, couplée au niveau élevé de compétences et à l'engagement des salariés, laissent entrevoir un avenir positif pour le site.
Entreprise historique implantée au cœur du territoire et de la vie ouvrière locale, Boussois est parvenu à relever la tête et à affronter les défis de la mondialisation. Dialogue social, investissements du groupe AGC et des pouvoirs publics, mais aussi compétence, adaptation et détermination des salariés comme des dirigeants, ont permis à l'usine de devenir un modèle de fleuron industriel qui a réussi à concilier héritage et modernité.