MÉTIERS. Un certificat d'inscription au patrimoine culturel immatériel de l'Humanité a été remis aux couvreurs-zingueurs parisiens et aux ornemanistes. Une reconnaissance qui valorise ces métiers artisanaux et la préservation du patrimoine de la capitale française.

"Paris reste Paris grâce à ses poètes, cinéastes, écrivains… mais aussi grâce à ses couvreurs-zingueurs", affirme Édouard Bastien, président du Syndicat des entreprises de génie climatique et couverture-plomberie (GCCP). Le couvreur-plombier était invité, ce 17 mars 2025, au ministère de la Culture, à la remise des certificats d'inscription au patrimoine culturel immatériel de l'Humanité des gestes verriers, de la culture foraine et des savoir-faire des couvreurs-zingueurs parisiens et des ornemanistes.

 

Ces professionnels sont chargés de restaurer les toits des immeubles haussmanniens bâtis à Paris au XIXe siècle. Près de 80% des toits de la capitale sont recouverts de zinc. Annoncée le 4 décembre 2024, "cette inscription contribue à renforcer son attractivité pour répondre aux besoins de réfection des toits de Paris dans les règles de l'art", estime la ministre de la Culture, Rachida Dati.

 

"Faire vivre ces professions"

 

Chloé Iche, couvreuse à l'Union technique du bâtiment, a reçu des mains de la ministre un certificat. Elle se réjouit de l'inscription de ces métiers, "pas suffisamment reconnus et qui méritent qu'on en fasse davantage. Il est important de faire vivre ces professions pour qu'elles subsistent encore très longtemps."

 

 

"Cette inscription rend fière toute une communauté de couvreurs, et soutient la transmission de savoir-faire permettant à Paris de rester ce qu'elle est", souligne Édouard Bastien.

 

Mission de sauvegarde

 

De son côté, Rachida Dati assure vouloir intégrer ces métiers "à la politique patrimoniale du ministère de la Culture. Ce geste doit d'abord s'inscrire dans les engagements pris par la France depuis maintenant vingt ans, avec la ratification en 2006 de la Convention de l'Unesco pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel".

 

"Ce patrimoine mérite autant de considération que le patrimoine matériel ou naturel, et nous lui devons évidemment une mission de sauvegarde. J'ai la volonté de rendre ce patrimoine plus visible et de porter une stratégie nationale adaptée pour le protéger. Cette protection doit impliquer les communautés locales et collaborer avec les experts culturels, chercheurs et enseignants", déclare la ministre.

 

 

 

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