La cour administrative d'appel de Paris a mis ce vendredi 5 décembre, en délibéré au 5 janvier 2015, sa décision sur l'annulation datant de mi-mai du permis de construire du chantier de rénovation du grand magasin la Samaritaine.
Le feuilleton à rebondissements du projet de rénovation de la Samaritaine serait-il sur le point de s'achever ? La cour administrative d'appel de Paris a mis vendredi 5 décembre en délibéré au 5 janvier sa décision sur l'annulation mi-mai du permis de construire du chantier de rénovation du grand magasin la Samaritaine, entrepris par l'agence d'architecture japonaise Sanaa.
Erreur d'appréciation
"Le rapporteur public a estimé tout d'abord que le juge du Tribunal administratif (TA) avait inexactement interprété les dispositions du PLU, nous signale une source proche du dossier. Ensuite, le rapporteur public reproche au TA d'avoir commis une erreur d'appréciation sur le champ de l'interprétation du projet de Sanaa dans le tissu urbain existant."
Pour rappel, le 16 octobre dernier, la cour d'appel de Paris avait suspendu les effets du jugement prononcé par le tribunal administratif de Paris le 13 mai, dans l'attente de l'examen du dossier au fond. Ce sursis à exécution avait d'ailleurs permis la reprise du chantier. Dans son arrêt du 16 octobre, la cour d'appel avait estimé qu'"aucun des moyens soulevés à l'encontre du permis de construire litigieux par les associations requérantes n'apparaît, en l'état de l'instruction, fondé", nous explique une source proche du dossier.
Mi-mai 2014, le tribunal administratif avait estimé, en revanche, que la juxtaposition du nouveau bâtiment prévu par LVMH (propriétaire du lieu), plus particulièrement sa façade ondulante réalisée en verre, et d'immeubles parisiens en pierre, "variés mais traditionnels",
apparaissait "dissonante".
Soulagement et satisfaction
Du côté de la direction de la Samaritaine, le "soulagement" et la "satisfaction" étaient de mise en octobre dernier. "On ne crie pas victoire mais on salue la décision de la Cour administrative", nous avait signalé la mairie de Paris.Toutefois, l'une des deux associations, la Société pour la Protection des Paysages et de l'Esthétique de la France (SPPEF)* qui a déposé deux recours devant la justice, se montrent toujours sereines. Réponse définitive le 5 janvier 2015.
*Les deux associations, la Société pour la Protection des Paysages et de l'Esthétique de la France (SPPEF) et SOS Paris avaient, en effet, déposé deux recours devant la justice pour contester les permis de construire accordés fin 2012 au groupe de luxe LVMH.