Le 14e Salon de la Prescription ouvre ses portes aujourd'hui en parallèle du 39e Congrès de l'Union nationale des économistes de la construction (UNTEC). L'occasion de faire un point sur cette profession avec son président, Pierre Mit.
Comme chaque année, l'UNTEC organise conjointement son Congrès et le Salon de la Prescription, réunissant l'ensemble des acteurs de la prescription (maîtres d'ouvrage, gestionnaire de patrimoine, architectes, investisseurs, syndics de copropriété, économistes, bureau d'étude, maîtres d'œuvre, entreprises…). Du 19 au 21 mai, c'est l'Espace Paris-Est Montreuil qui accueillera, sur 6.000 m2 d'exposition, quelque 180 exposants et leur responsable Prescription.
Le thème de cette édition - Grenelle oblige- sera « Développement durable et transversalité », qui soulignera la multiplicité des problématiques auxquelles un ouvrage de bâtiment doit répondre, la variété des solutions et combinaisons intelligentes, ainsi que l'implication des compétences autour d'un projet de construction ou de rénovation.
Parmi les temps fort de cette manifestation, deux tables rondes : « Les performances des systèmes constructifs : critères et références », en partenariat avec Cimbéton ; « Vers des bases de données multicritères pour la prescription », avec la participation de l'AIMCC (Association des industriels de produits de construction). En outre, un déjeuner-débat est organisé sur le thème « Les marqueurs du développement durable » et leur tendance à modifier les perspectives de l'économie de la construction. Enfin, pour le côté convivial de l'événement, un grand casse-croûte du Bâtiment aura lieu le jeudi 20 mai.
Pierre Mit : Dès fin 2008, on a eu une première vague qui a touché de plein fouet le secteur du privé et qui a engendré un grand nombre de licenciements. En ce qui concerne le secteur public, il y a eu un changement de donne, puisque les acteurs qui travaillaient sur le privé ont basculé sur le public. Au final, certains confrères ont connu de graves difficultés, mais qui seraient sûrement arrivées même sans la crise. Ce qui nous a sauvés, c'est aussi d'avoir des activités très diversifiées, à l'inverse des architectes qui ont subi plus de dégâts que nous.
Pierre Mit : Oui et non ! En fait, cela impliquera une nouvelle vision de la construction et qui obligera à se remettre en question. Nous allons vers des constructions de plus en plus compliquées à concevoir et à mettre en œuvre : c'est ça le challenge pour notre profession. Aujourd'hui, nous avons une prescription par lot de bâtiment ; demain, elle sera par séquence de bâtiment.
Pierre Mit : Tout d'abord de bien affirmer la position de l'économiste dans le processus de construction, de montrer comment il prend le meilleur pour faire une construction économiquement acceptable. Ensuite, c'est de sensibiliser les industriels à la nécessité de fournir des documents adaptés, lisibles et compréhensibles qui facilitent le travail des économistes. Enfin, mettre l'accent sur l'aspect 'qualité de vie' des bâtiments, qui n'est pas quantifiable aujourd'hui, mais qu'il va falloir prendre en compte.