Septième jour de manifestation des salariés du BTP de La Réunion, en grève pour une augmentation de salaires de 2,90 %. De son côté, le patronat propose 1%. Des chantiers d'envergure comme celui de la Nouvelle Route du Littoral ont été stoppés. Rappels des faits.
Septième jour de grève, barrages filtrants, débrayage des dockers en solidarité avec les salariés du BTP de la Réunion. La situation n'a pas évolué, jeudi 14 avril 2016, pour les grévistes réunionnais du BTP qui réclament 2,90 % d'augmentation alors que le patronat propose 1%.
La grève, qui a débuté il y a une semaine, s'était d'abord limitée à un blocage des grandes entreprises du Port, et à l'arrêt des grands chantiers du BTP, comme celui de la construction de la Nouvelle Route du Littoral devant relier le nord de l'île à l'ouest, dont les travaux sont estimés à 1,6 milliard d'euros. En revanche, le mouvement s'est durci, lundi 11 avril, après l'échec d'une nouvelle concertation.
"25 entreprises du BTP à La Réunion ont fermé leurs portes en 2016"
Le patronat proposait alors 0,8% d'augmentation, loin des 3% demandés par l'intersyndicale. Dans l'après-midi, il a annoncé que sa proposition, valable jusqu'au mardi midi, serait ensuite rabaissée à 0,4%. "Le patronat a voulu nous humilier en nous donnant un ultimatum", commentait à l'AFP Jacky Balmine, porte-parole de l'intersyndicale. Les grévistes ont alors bloqué, mardi matin, routes, ronds-points et tous les accès de la ville. De son côté, Bernard Siriex, président de la Fédération réunionnaise du BTP (FRBTP) tentait de rassurer : "Ce n'est pas un ultimatum mais une volonté de sortir de la crise". Selon la fédération locale, "1.100 emplois du BTP ont été détruits dans des liquidations" en 2015 et "depuis le début 2016, 25 entreprises ont déjà fermé leurs portes".
Le mouvement des grévistes devrait se poursuivre ces jours-ci. Précisons qu'un rendez-vous avait été fixé, mercredi 13 avril, en début de journée, dans les locaux de la direction du travail, mais seuls les représentants de l'intersyndicale étaient au rendez-vous… Malgré tout, le préfet a proposé aux syndicats et aux patrons une réunion de négociations ce jeudi après-midi.