Au «hit parade 2004» du CAC 40, on retrouve dans le secteur de la construction les dirigeants de Vinci, Bouygues, Saint-Gobain, Schneider Electric, Suez, Lafarge, Veolia et Arcelor.

Depuis que les rémunérations des dirigeants sont rendues publiques, faire un classement des patrons «les mieux payés» est devenu un exercice annuel récurrent. Les Echos ont publié lundi un grand tableau sur les salaires des patrons du CAC 40. D’une façon générale, le quotidien rapporte que la progression des rémunérations des dirigeants ralentit après le rattrapage de ces dernières années. Avec une rémunération brute moyenne de 2,2 millions d’euros, les patrons de l’indice CAC 40 ont bénéficié au cours de l’année 2004 d’une augmentation de 9,8% contre 14% en 2003. Selon le «hit parade» du journal économique, le patron le mieux payé reste le Pdg de l'Oréal, Lindsay Owen-Jones, qui a gagné 6,596 millions d'euros en 2004 (+ 0,3 % de hausse).

Dans le secteur de la construction, le patron de Vinci, Antoine Zacharias, obtient la première place (4e place du CAC) avec 3,429 millions d’euros en 2004 (+13%). Martin Bouygues, Pdg de Bouygues, occupe la deuxième place du secteur (12e du CAC) avec un salaire de 2,435 millions d’euros en 2004 (+0,5%). Suivent Jean-Louis Beffa, Pdg de Saint-Gobain (16e du CAC) avec 2,217 millions d’euros en 2004 (+8,1%) et Henri Lachmann, Pdg de Schneider Electric (18e du CAC) avec 2,155 millions d’euros (+18,1%).
Plus loin dans le classement arrive Gérard Mestrallet, Pdg de Suez (24e du CAC) avec un salaire annuel de 1,775 million d’euros en 2004 (+0,1%), talonné par Bernard Kasriel, Pdg de Lafarge (25e du CAC) avec 1,772 million d’euros perçus en 2004 (+27,8%).
Enfin, à la 33e et à la 35e places du CAC 40 se situent respectivement le Pdg de Veolia, Henri Proglio, avec un salaire annuel brut de 1,472 million d’euros (-8,7%) et le Pdg d’Arcelor, Guy Dolle, avec 1,263 million d’euros (+61,4%).

Manque de transparence

Si les rémunérations des grands Pdg doivent être désormais rendues publiques, il en demeure des pans entiers secrets, car non soumis à cette obligation. En effet, tous ces chiffres ne prennent pas en compte les stock-options, «qui auront un impact sur le compte de résultats dès cette année avec l'entrée en vigueur des nouvelles marques comptables», note Les Echos. «Trois patrons sur quatre» se sont vu octroyer des options de souscription ou d'achats d'actions, souligne le quotidien.

actionclactionfp