Après avoir annoncé une hausse de 6,9% de son chiffre d’affaires au troisième trimestre 2005 -par rapport à la même période l’année précédente-, le groupe spécialisé dans les matériaux de construction a revu à la baisse ses objectifs de croissance pour 2005.

Le groupe Saint-Gobain a annoncé mardi dans un communiqué avoir réalisé un chiffre d'affaires de 25,743 milliards d'euros sur les 9 premiers mois de l'année (+6,9% sur un an). Et prévoit désormais un objectif d'une hausse inférieure à 4,9% du résultat d'exploitation, à taux de change constants, contre 6% fin juillet. «L'objectif de croissance sur l'ensemble de l'année du résultat d'exploitation à taux de change constants est ramené à un taux de progression légèrement inférieur à celui sur le premier semestre (+4,9%)», indique le groupe dans un communiqué.

Sur les 9 premiers mois de l'année, les prix de vente sont en hausse de 1,7%, les volumes augmentent de 0,2% mais après le rebond d'activité observé au second trimestre, la croissance interne du groupe a ralenti au troisième trimestre. Selon Saint-Gobain, le ralentissement s'explique d'une part, par une base de comparaison jugée «élevée» que constitue le 3e trimestre 2004 (croissance de 4% à structure et taux de change comparables) et, d'autre part, par le «durcissement de l'environnement économique» consécutif à la forte augmentation des coûts de l'énergie.

Dans la continuité du deuxième trimestre, ce sont les métiers exposés au marché de la construction (résidentielle) neuve et de la rénovation qui tirent la croissance du groupe, à la fois sur le 3e trimestre et sur les 9 premiers mois de l'année.

D'une façon générale, les 5 divisions voient leurs ventes progresser, à données comparables, sur l'ensemble des 9 premiers mois. Les pôles produits pour la construction et distribution bâtiment continuent à afficher, sur le troisième trimestre, une croissance soutenue, à la faveur de la vigueur du marché de la construction, tant en Europe qu'aux Etats-Unis. En revanche, les activités exposées aux marchés de la consommation des ménages et de la production industrielle voient leurs ventes se tasser au troisième trimestre, affectées par le ralentissement conjoncturel.

Par zone géographique et toujours sur les 9 premiers mois de l'année, les ventes en France progressent à taux de change réels de 5,3% à 8,450 milliards d’euros. Elles progressent de 7,5% dans les autres pays d'Europe occidentale à 10,943 milliards d’euros. Le chiffre d'affaires est quasi stable en Amérique du Nord (+0,5%) et en forte croissance (+20,9%) dans les pays émergents et Asie Pacifique.

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