Le groupe Saint-Gobain, fabricant et distributeur de matériaux de construction, a vu ses ventes baisser au troisième trimestre 2012 et s'attend de ce fait à un recul de son résultat dans la 2e moitié de l'année.
Pierre-André de Chalendar, P-dg du groupe, est clair : « Saint-Gobain maintient globalement ses objectifs, avec néanmoins une baisse du résultat d'exploitation du second semestre un peu plus prononcée qu'anticipé fin juillet ». L'entreprise a en effet connu un troisième trimestre 2012 difficile avec un chiffre d'affaires de 10,9 Mrds €, (-3,8 % à données constantes), ce qui porte ce résultat à 32,5 Mrds € depuis le début d'année (-1,8 % à données constantes).
La hausse des prix de ventes de 1,5 % aurait permis de compenser, en partie, la baisse des volumes (-5,3 %). Tous les pôles du groupe ont été touchés, illustrant la dégradation progressive de l'environnement économique global depuis le mois de mai. Le pôle Matériaux innovants par exemple, recule fortement sur le trimestre (-7,2 %), tout comme les Produits de construction (-4,3 %) et l'activité Distribution bâtiment (-3 %). Seul le pôle Emballages de verre ressort en hausse (+3,2 %). Saint-Gobain invoque le nombre de jours ouvrés sur le trimestre, inférieur d'une journée à celui de 2011, pour expliquer la différence de volume des ventes. A nombre de jours ouvrés constant, le recul aurait été limité à -2,8 %, soit un point de mieux affirme-t-on chez l'industriel.
Programme d'adaptation à la conjoncture
« Parmi les grandes zones géographiques sur lesquelles le groupe opère, seule l'Amérique du Nord reste bien orientée, à la faveur de la poursuite du redressement du marché de la construction », explique le communiqué. Mais la contraction en Europe (-4 %) et particulièrement en France (-5,7 %) s'est accentuée et l'Asie ainsi que les pays émergents « ne montrent pas encore de signe tangible de redressement ».
Pour faire face, Saint-Gobain entend poursuivre « avec détermination » son programme d'adaptation à la conjoncture en réalisant des économies de coûts de 160 M€ sur la deuxième moitié de l'année afin d'atteindre un gain de 500 M€ par rapport à 2011 et un impact de 750 M€ en année pleine (2013).