La 4ème Biennale international Design se tiendra dans la ville ouvrière du 6 au 14 novembre. Si cette manifestation a donné une image nouvelle à la ville, le projet de construction dune "cité du design" au coeur de lancienne Manufacture royale d'armes à feu déclenche une levée de boucliers.
Cest un bâtiment futuriste, une barre de 220 mètres de long et haute de six mètres, qui doit être implanté dans la cour d'honneur de la manufacture, chef-d'oeuvre de l'architecture militaire du second Empire et pourvoyeuse d'emplois et de renommée pour Saint-Etienne pendant un siècle et demi.
Et cest ce bâtiment, qui doit devenir le nouvel emblème de la ville, qui déclenche actuellement une levée de boucliers.
Une pétition "Touche pas à notre Manu" a déjà réuni 1.600 signatures, selon Franck Maurel Segala, de la Commission des sites perspectives et paysages de la Loire. "Pourquoi déposer un OVNI au coeur de la Manufacture, alors qu'il peut être installé ailleurs", s'interroge-t-il.
Le projet de l'architecte allemand Finn Geipel oblige à modifier 15% du site, dont les célèbres jardins suspendus de la manufacture. Les deux "châteaux" de la direction et deux pavillons de l'administration seront démolis et le monumental portail d'entrée sera déplacé.
Pour Jacques Stribick, de l'association de défense ARCO, "la valeur patrimoniale du site n'existe plus s'il est porté atteinte à son intégralité". Il suggère ainsi d'installer la Cité près du Musée d'Art moderne de la ville.
Mais si la "Manu" est synonyme de savoir-faire industriel, elle n'est pas inscrite à l'inventaire au titre de bâtiment historique. Les opposants au projet expliquent cette incongruité par le fait que le terrain sur lequel il se trouve a appartenu à l'armée jusqu'en 2000. Emus, ils viennent d'adresser une demande de classement en urgence à la Direction de l'architecture et du patrimoine, au ministère de la Culture.
Ils reprochent aussi au cahier des charges imposé aux architectes son peu d'exigences concernant le respect du bâti existant.
"Des spécialistes des bâtiments historiques sont venus et ils disent que le site n'est pas remarquable au titre de bâtiment historique", a déclaré à l'AFP le maire UMP Michel Thiollière.
"Je comprends le côté affectif, tourner la page ne se fait pas sans émotion, mais il faut que la ville avance", a-t-il ajouté, persuadé que la future cité "moderniserait l'image charbonnière" de l'agglomération et "contribuerait à diversifier les pôles industriels".
"Ce projet s'inscrit dans le développement durable avec ses panneaux photovoltaïques ou à phytoplanctons, ce sera un hangar intelligent", s'est emballé le maire, convaincu que rien n'empêcherait l'ouverture en 2007 de ce "lieu permanent d'échanges internationaux, de créations et de manifestations, en réseau avec Nagoya (Japon), Pasadena (Californie) et l'Afrique".
Les trois quarts du coût de la cité, estimé à 24 millions d'euros, seront financés par l'Europe, le ministère de la culture et la région Rhône-Alpes.
Et cest ce bâtiment, qui doit devenir le nouvel emblème de la ville, qui déclenche actuellement une levée de boucliers.
Une pétition "Touche pas à notre Manu" a déjà réuni 1.600 signatures, selon Franck Maurel Segala, de la Commission des sites perspectives et paysages de la Loire. "Pourquoi déposer un OVNI au coeur de la Manufacture, alors qu'il peut être installé ailleurs", s'interroge-t-il.
Le projet de l'architecte allemand Finn Geipel oblige à modifier 15% du site, dont les célèbres jardins suspendus de la manufacture. Les deux "châteaux" de la direction et deux pavillons de l'administration seront démolis et le monumental portail d'entrée sera déplacé.
Pour Jacques Stribick, de l'association de défense ARCO, "la valeur patrimoniale du site n'existe plus s'il est porté atteinte à son intégralité". Il suggère ainsi d'installer la Cité près du Musée d'Art moderne de la ville.
Mais si la "Manu" est synonyme de savoir-faire industriel, elle n'est pas inscrite à l'inventaire au titre de bâtiment historique. Les opposants au projet expliquent cette incongruité par le fait que le terrain sur lequel il se trouve a appartenu à l'armée jusqu'en 2000. Emus, ils viennent d'adresser une demande de classement en urgence à la Direction de l'architecture et du patrimoine, au ministère de la Culture.
Ils reprochent aussi au cahier des charges imposé aux architectes son peu d'exigences concernant le respect du bâti existant.
"Des spécialistes des bâtiments historiques sont venus et ils disent que le site n'est pas remarquable au titre de bâtiment historique", a déclaré à l'AFP le maire UMP Michel Thiollière.
"Je comprends le côté affectif, tourner la page ne se fait pas sans émotion, mais il faut que la ville avance", a-t-il ajouté, persuadé que la future cité "moderniserait l'image charbonnière" de l'agglomération et "contribuerait à diversifier les pôles industriels".
"Ce projet s'inscrit dans le développement durable avec ses panneaux photovoltaïques ou à phytoplanctons, ce sera un hangar intelligent", s'est emballé le maire, convaincu que rien n'empêcherait l'ouverture en 2007 de ce "lieu permanent d'échanges internationaux, de créations et de manifestations, en réseau avec Nagoya (Japon), Pasadena (Californie) et l'Afrique".
Les trois quarts du coût de la cité, estimé à 24 millions d'euros, seront financés par l'Europe, le ministère de la culture et la région Rhône-Alpes.