DIAPORAMA. En vue de l'Euro 2016, le stade Geoffroy-Guichard de Saint-Etienne s'offre le huitième lifting de sa longue histoire. L'objectif : lui donner une silhouette reconnaissable, en conservant l'esprit du "Chaudron", tout en portant la capacité à plus de 40.000 places. L'enveloppe s'habille d'une peau de métal rainurée et perforée, épousant la forme anguleuse de ce stade "à l'anglaise". Explications.
Le stade Geoffroy-Guichard, du nom du fondateur des magasins Casino, est un temple du sport et en particulier du football, qui a vu les beaux jours de l'AS Saint-Etienne. Construit en 1931, il a connu sept transformations qui ont successivement porté sa capacité à 35.600 places, dans la configuration adoptée pour le Mondial 1998. Sélectionné pour accueillir - encore une fois - des matches de l'Euro en 2016, ce stade, surnommé "le Chaudron" depuis 1974, est une nouvelle fois en travaux. Un chantier qui lui donnera une silhouette emblématique et augmentera sa capacité à plus de 40.000 spectateurs. Le cabinet d'architectes parisien Chaix & Morel a choisi de le revêtir d'une couverture et d'un bardage métalliques perforés, en conservant la forme caractéristique de l'édifice. Car l'enceinte présente la particularité d'être un stade "à l'anglaise" : sa forme n'est pas ellipsoïdale, comme le parc des Princes ou le stade de France, mais rectangulaire, les quatre tribunes n'étant pas reliées entre elles par des virages. Et la distance des tribunes à la pelouse est réduite, depuis la suppression en 1957 de la piste d'athlétisme qui la ceinturait.
Des façades presque animées
Pour préserver cet aspect brut et anguleux, le groupement Léon Grosse et Chaix & Morel a enveloppé les tribunes indépendantes d'une nouvelle structure à arches recouverte d'une peau de métal perforé qui créera une coque et permettra de combler trois des angles. La couverture a été réalisée grâce à des profils trapézoïdaux en pose horizontale revêtus d'acier galvanisé ou pré-laqué double face. "La géométrie des profils a été sélectionnée par le cabinet d'architecture pour son rythme de plis et de facettes", explique Arval (groupe Arcelor Mittal) qui a fourni ces pièces métalliques. Des perforations ont été réalisées sur les profils, avec une proportion de vide de 15,3 %. "Initialement prévu à 30 %, ce pourcentage de vide a été revu à la baisse, afin d'améliorer l'aspect extérieur du volume en lumière de jour", précise l'industriel. Des miroirs carrés en acier inoxydable brillant de tailles différentes sont même disposés de façon aléatoire afin d'animer encore davantage la façade. L'aspect fortement nervuré lui confère une rythmique propre, tandis que l'aspect pailleté de couleur argent, amène une forte réflectivité thermique et lumineuse. Une fine couche transparente d'oxyde d'aluminium, appliquée sur la surface supérieure du revêtement, préservera l'apparence face au vieillissement. En journée, la peau laissera passer une partie de la lumière, tout en réfléchissant le soleil, tandis que les soirs de matches, les éclairages intérieurs animeront l'édifice.
Au total, 12.000 m² de bardage et 16.000 m² de produits de couverture sont mis en œuvre sur le chantier du Chaudron, qui s'est déroulé en trois phases successives, sans aucune interruption de l'exploitation du stade. La livraison est prévue pour le mois de novembre 2014.
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Vue d'artiste
L'enceinte sportive de nuit, reconnaissable à son aspect anguleux et métallique.
Détail de façade
Les rainures rythment la paroi et des miroirs rectangulaires en inox l'animent encore davantage.
Eléments métalliques
Les éléments produits par Arval (Arcelor Mittal) sont fixés sur une structure métallique.
L'envers du décor
La peau métallique percée permet de laisser passer la luminosité ambiante.
Miroir métallique
Gros plan sur un des miroirs fixés sur les éléments de façade.
Pelouse
Vue du terrain dans son ensemble. Trois des quatre coins, initialement vides, ont été comblés par de nouvelles tribunes qui permettent de porter la capacité totale du stade à plus de 40.000 places.
Maître d'ouvrage : communauté d'agglomération de Saint-Etienne Métropole
Maître d'œuvre : Chaix & Morel Associés
Entreprises intervenantes : Léon Grosse (mandataire), IOSIS (bureau d'études tous corps d'état), Couvrisol (pose bardage), Etancoba (pose couverture)
Calendrier : travaux entre juin 2011 et novembre 2014
Capacités successives du stade : 1.800 places (1931), 5.000 places (1935), 15.000 places (1938), 30.000 places (1957), 39.570 places (1968), 48.274 places dont 22.000 assises (1984), 35.616 places (1998), 41.965 places (2014)