RAPPORT. Après l'explosion de gaz survenue rue de Trévise, dans le IXe arrondissement de Paris, les architectes de sécurité de la préfecture de police se sont rendus sur place pour analyser l'état des immeubles impactés par le souffle. Le service vient de rendre son rapport, et la municipalité a immédiatement pris des arrêtés d'interdiction d'occuper. Plusieurs entreprises sont également sinistrées.
Suite à l'explosion de gaz qui s'est produite le samedi 12 janvier rue de Trévise, dans le IXe arrondissement de Paris, les autorités et les riverains attendaient le rapport d'expertise des architectes de sécurité de la préfecture de police sur l'état des immeubles touchés par le souffle. Ce service spécialisé vient de rendre son verdict : sur la trentaine de bâtiments localisés dans la zone du sinistre, 6 "font l'objet de désordres structurels majeurs", situés rue de Trévise et rue Sainte Cécile, dont l'immeuble objet de l'explosion. Leur accès étant considéré comme dangereux, la Ville de Paris a donc publié un arrêté d'interdiction d'occuper les concernant, dans l'attente des lourds travaux de remise en état qui s'imposent. Les habitants devront donc attendre encore plusieurs mois avant de pouvoir réintégrer leurs logements. Pour le reste, 3 immeubles jouxtant les 6 précédents sont "en relatif bon état" rue Montyon, rue de Trévise et rue Sainte Cécile. La municipalité a toutefois préféré les soumettre également à un arrêté d'interdiction d'occuper en prévention de tout risque. Des travaux de mise en sécurité, d'une durée de plusieurs semaines, devront être effectués dans ces bâtiments avant que leurs occupants puissent s'y réinstaller.
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Un total de 13 immeubles à surveiller
Au total, ces 9 immeubles abritaient une centaine de riverains. "A la demande de la maire de Paris, elles bénéficieront toutes d'un accompagnement dans leur relogement", assure l'adjoint à Anne Hidalgo en charge du logement et de l'hébergement d'urgence, Ian Brossat. "Nous allons par ailleurs tout faire pour faciliter leurs démarches, notamment auprès des assurances." Les habitants des 3 immeubles "en relatif bon état" en question pourront néanmoins venir récupérer leurs affaires, à condition de présenter une pièce d'identité et d'être encadrés par des policiers. Le rapport des architectes a par ailleurs préconisé que 4 autres immeubles restent inoccupés pendant encore quelques jours, "le temps d'être mis 'hors d'eau' et d'y rétablir l'électricité, l'eau et le gaz". Ils sont localisés rue de Trévise, rue Bergère, rue Sainte Cécile et rue Montyon. La mairie de Paris prendra intégralement à sa charge ces travaux spécifiques, tandis que les habitants pourront là encore venir chercher leurs biens personnels et bénéficier, s'ils le souhaitent, d'un hébergement d'urgence.
Parallèlement, la municipalité de la capitale a demandé aux assureurs de faciliter les démarches des riverains et commerçants impactés par le drame, en prévoyant une extension de la prise en charge de l'hébergement temporaire jusqu'à ce que les habitants puissent réintégrer leurs logements, ou puissent compter sur une solution pérenne. Enfin, les autorités locales demandent aux compagnies d'assurance de nommer un médiateur afin d'accompagner les riverains qui rencontreraient d'éventuelles difficultés dans leurs démarches.
Les assureurs annoncent des "mesures exceptionnelles"
Dans un communiqué, la Fédération française de l'assurance a justement annoncé qu'elle avait décidé d'instituer des "mesures exceptionnelles". En premier lieu, les assureurs "[acceptent] les déclarations au-delà des délais contractuels et [font] preuve de compréhension quant aux moyens d'attester des dommages", sachant que "les déclarations pourront être faites par tout moyen : téléphone, Internet, lettre simple, etc". Ensuite, les compagnies "[prendront] en charge les frais de relogement de leurs assurés dont le logement est aujourd'hui inhabitable ou inaccessible, pendant une durée minimale de deux mois sur justificatif, quelles que soient les garanties prévues dans leurs contrats". Dernier engagement de la FFA : "verser une avance immédiate aux assurés pour faire face à leurs besoins urgents", la fédération précisant que "tous les contrats couvrant les logements ou les commerces prévoient la prise en charge des dommages matériels consécutifs à une explosion".
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La Chambre de commerce et d'industrie de Paris comptabilise 42 entreprises sinistrées
Selon un décompte de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Paris, 42 entreprises sinistrées ont été recensées à ce jour après l'explosion de gaz de la rue Trévise. Une cellule d'urgence a été mise en place pour accompagner les responsables de ces sociétés. "Nous allons sur le terrain pour leur proposer un kit d'information avec les démarches à suivre dans les procédures d'indemnisation", explique Dominique Restino, président de la CCI de la capitale. "J'ai d'ailleurs décidé d'accueillir dès aujourd'hui dans nos locaux les entreprises sinistrées qui souhaitent disposer de bureaux en urgence." Le communiqué de l'organisation précise en outre que "le recensement est toujours en cours".