Le réseau de transport d'électricité (RTE), filiale d'EDF, augmentera de 7% ses investissements en Ile-de-France en 2014, ce qui correspond à une enveloppe de 124 millions d'euros. Objectif : répondre à la transition énergétique en cours et au développement prochain du Grand Paris.
Le gestionnaire du réseau électrique, filiale d'EDF investira 124 millions d'euros en Ile-de-France en 2014, ce qui représente une hausse de 7% par rapport à l'an dernier. RTE compte ainsi sécuriser l'approvisionnement en électricité de la région francilienne et anticiper les besoins supplémentaires générés par le Grand Paris.
"D'ici à 2030, la demande devrait augmenter de 2.200 MW, soit l'équivalent de deux centrales nucléaires", indique la filiale.
"D'ici à 2019, nous prévoyons d'investir au moins 100 millions d'euros chaque année", avait également précisé à l'AFP, le délégué RTE Ile-de-France et Normandie, Jean-Louis Muscagorry.
Appel à toutes les innovations
Parmi les investissements figurent la construction d'une troisième liaison souterraine entre Nanterre et Puteaux, dans les Hauts-de-Seine, d'un coût de 20 millions d'euros, et le renforcement pour 45 millions d'euros de la ligne électrique entre Cergy et Persan, dans le Val d'Oise, qui passera de 225 kV à 400 kV vers 2018. RTE fera aussi appel à toute une série d'innovations portant sur les composants, les nouveaux câbles pour les liaisons souterraines, les postes de transformation, les méthodes d'intervention avec des robots et des drones, et les réseaux intelligents, ou "smart grids".
Pour rappel, la région Ile-de-France -qui regroupe un sixième de la population française- importe de l'extérieur 92% de l'électricité qu'elle consomme, à savoir 71,4 térawattheures en 2013, une hausse de 2% en un an.
"Celle-ci s'explique par la situation économique positive des PME et des PMI dans la région et par les conditions météorologiques du début de l'année 2013 avec un hiver assez rigoureux", poursuit la filiale dans un communiqué.
En revanche, la production d'électricité de la région en 2013 a enregistré une baisse de 14% par rapport à 2012, à 5,2 TWh. Et ce malgré la progression de la production d'origine renouvelable, qui couvre près de 2% de la consommation régionale grâce notamment aux processus d'incinération de déchets et aux chauffages urbains, souligne le gestionnaire du réseau.