A la Réunion, la reconstruction de la Route des Laves constitue un chantier pas comme les autres. Sil est habituel que les coulées de lave du Piton de la Fournaise coupent la Route sur 300 à 500 mètres, lannée dernière une éruption particulièrement importante a recouvert 1,5 kilomètre de la fameuse portion de route. Retour sur des travaux à hauts risques répondant à une problématique toute particulière.
Lannée dernière, les coulées de lave du Piton de la Fournaise, le volcan actif de la Réunion, ont recouvert 1,5 kilomètre de la portion de la Route, causant plus de dégâts quhabituellement. Sur la route nationale, elle a été plus longue et plus épaisse, atteignant 60 mètres par endroits. La DDE a donc dû attendre plus longtemps pour entamer les travaux, laissant lîle coupée en deux pendant plusieurs mois. Et obligeant certains Réunionnais à faire un gros détour en voiture pour aller au travail.
«La consultation lancée en juin 2007 a été remportée par la SBTPC (Société Bourbonnaise de Travaux Publics et de Construction Groupe Vinci). Les travaux ont commencé en juillet, selon la procédure durgence. En même temps ont été lancées des mesures de températures faites par lObservatoire et lIPGP (lInstitut de Physique du Globe de Paris)», résume Nicolas Freitas, responsable de lantenne sud de la DDE.
Les difficultés du chantier
Avec des températures atteignant jusquà 550 degrés en couche superficielle (moins de 2 mètres), lentreprise était bien plus délicate quà laccoutumée. En août sont tombés les premiers résultats des études de gravimétrie faites par lIPGP. Celle-ci révélait par endroits des cavités, ralentissant le chantier, puisquun terrassement long et méthodique paraissait indispensable.
La solution
Et cest ainsi quun tractopelle avec BRH (brise-roche hydraulique) fut assuré par un câble à un autre engin afin de «creuser la lave sur deux mètres». Si aucune cavité napparaissait, ceux-ci poursuivaient leur avancée. Dans le cas contraire, «il fallait procéder à un carottage. C'est-à-dire quon ouvre, on bouche et on referme», poursuit Nicolas Freitas. Livrée le 7 novembre 2007, la reconstruction aura coûté 1,3 million deuros, pour cinq mois de travaux.
Nouvelles difficultés
Mais lhistoire ne sarrête pas là. Trois mois après la réouverture de la route et le soulagement des habitants de cette partie de lîle des premiers signes de «décrochage» sont apparus. Nicolas Freitas explique qu «à la jonction entre lancienne route et le remblai 'neuf', une cassure a été observée sur le muret, fendu en deux. Cest surtout lié au retrait thermique de la coulée». Peu à peu, la lave refroidit. Et entraîne avec elle le tassement du terrain.
Nouvelles solutions
Un risque que la DDE avait prévu. Dailleurs, «nous avions installé des témoins pour suivre lévolution à court terme. Et la chaussée nest recouverte que denduit, lenrobé étant généralement réalisé un ou deux après, le temps que la lave refroidisse. Mais cette fois, il faudra attendre plus longtemps», précise Nicolas Freitas. Quand des trous apparaissent sur la chaussée, «on purge et on comble». Pour pérenniser la fameuse Route des Laves, une inspection au radar (destiné aux missions sur Mars) sera réalisée, afin de savoir avec précision ce qui se cache dans son ventre.
Cliquez ici pour voir des photos du chantier
«La consultation lancée en juin 2007 a été remportée par la SBTPC (Société Bourbonnaise de Travaux Publics et de Construction Groupe Vinci). Les travaux ont commencé en juillet, selon la procédure durgence. En même temps ont été lancées des mesures de températures faites par lObservatoire et lIPGP (lInstitut de Physique du Globe de Paris)», résume Nicolas Freitas, responsable de lantenne sud de la DDE.
Les difficultés du chantier
Avec des températures atteignant jusquà 550 degrés en couche superficielle (moins de 2 mètres), lentreprise était bien plus délicate quà laccoutumée. En août sont tombés les premiers résultats des études de gravimétrie faites par lIPGP. Celle-ci révélait par endroits des cavités, ralentissant le chantier, puisquun terrassement long et méthodique paraissait indispensable.
La solution
Et cest ainsi quun tractopelle avec BRH (brise-roche hydraulique) fut assuré par un câble à un autre engin afin de «creuser la lave sur deux mètres». Si aucune cavité napparaissait, ceux-ci poursuivaient leur avancée. Dans le cas contraire, «il fallait procéder à un carottage. C'est-à-dire quon ouvre, on bouche et on referme», poursuit Nicolas Freitas. Livrée le 7 novembre 2007, la reconstruction aura coûté 1,3 million deuros, pour cinq mois de travaux.
Nouvelles difficultés
Mais lhistoire ne sarrête pas là. Trois mois après la réouverture de la route et le soulagement des habitants de cette partie de lîle des premiers signes de «décrochage» sont apparus. Nicolas Freitas explique qu «à la jonction entre lancienne route et le remblai 'neuf', une cassure a été observée sur le muret, fendu en deux. Cest surtout lié au retrait thermique de la coulée». Peu à peu, la lave refroidit. Et entraîne avec elle le tassement du terrain.
Nouvelles solutions
Un risque que la DDE avait prévu. Dailleurs, «nous avions installé des témoins pour suivre lévolution à court terme. Et la chaussée nest recouverte que denduit, lenrobé étant généralement réalisé un ou deux après, le temps que la lave refroidisse. Mais cette fois, il faudra attendre plus longtemps», précise Nicolas Freitas. Quand des trous apparaissent sur la chaussée, «on purge et on comble». Pour pérenniser la fameuse Route des Laves, une inspection au radar (destiné aux missions sur Mars) sera réalisée, afin de savoir avec précision ce qui se cache dans son ventre.
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