La route Grenoble-Briançon, coupée depuis avril 2015 en raison d'un glissement de terrain dans la vallée de la Romanche, entre l'Isère et les Hautes-Alpes, devrait rouvrir définitivement en décembre 2017. Le percement du nouveau tunnel doit débuter au cours de la dernière semaine de mai.
Alors qu'un pan de montagne instable avait paralysé, en avril 2015, la vallée de la Romanche, entre l'Isère et les Hautes-Alpes, le tunnel de dérivation creusé au-dessus du lac du Chambon rouvrira au mois de décembre 2016, avant une ouverture totale courant 2017, vient d'annoncer Jean-Michel Baylet, ministre de l'Aménagement du Territoire, lors d'une visite du chantier. "La France n'oublie aucun des siens, et le tunnel rouvrira, certes d'une manière partielle fin 2016", a-t-il commenté.
Vers des travaux du percement du nouvel tunnel dans quelques jours
Justement, le percement du nouveau tunnel doit débuter au cours de la dernière semaine de mai, a précisé le Conseil départemental de l'Isère, dans un communiqué, qui assure mettre "tout en oeuvre pour que le nouveau tunnel ouvre temporairement à la circulation à la mi-décembre 2016, afin de préserver la saison hivernale" des stations.
"Et une deuxième période de travaux est prévue de mars à décembre 2017, avec une réouverture en journée entre juillet et août 2017 (poursuite des travaux de nuit)", a précisé le Département, prévoyant de son côté une ouverture définitive "mi-décembre 2017".
L'objectif n'a pas évolué : contourner la zone du glissement de terrain qui conduit à la fermeture de la route RD 1091 reliant Grenoble à Briançon.
Le nouveau tunnel du Chambon passera à 990 mètres
De 756 mètres de longueur actuellement, le nouveau tunnel du Chambon passera ainsi à 990 mètres. "Il faut surtout éviter les zones glissées (Ndlr: les zones de glissement de terrain)", nous avait indiqué en septembre dernier, Bernard Couturier, consultant en géologie à Grenoble et membre du Comité technique permanent des barrages et des ouvrages hydrauliques (CTPBOH). Par ailleurs, la construction d'une route de secours s'est achevée fin octobre 2016.
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"Avec la fermeture de la route, nous avons eu 90% de fréquentation en moins", avait souligné pour sa part Martine Albert, présidente de l'association des commerçants de Villar-d'Arêne, commune affectée par la coupure de la route. Nous ne sommes pas sûrs de la date d'ouverture du tunnel, on ne peut qu'être inquiets, on aura du mal et remonter la pente."
Par ailleurs, Olivier Fons, le maire de Villar-d'Arêne, a demandé à Jean-Michel Baylet, ministre de l'Aménagement du Territoire de classer le territoire "en zone franche pour permettre aux entreprises de prendre un second souffle". Rappelons que l'enveloppe budgétaire allouée aux travaux est évaluée à près de 30 millions d'euros. Avec un financement Département, État et Régions.
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